Invitée pour participer à une réunion portant sur la composition d’un nouveau gouvernement: L’Intersyndicale de l’Éducation décline l’invitation

Invitée pour participer à une réunion portant sur la composition d’un nouveau gouvernement: L’Intersyndicale de l’Éducation décline l’invitation

Dans la foulée des consultations menées autour du projet de formation d’un gouvernement de technocrates et de compétences nationales, suivant l’engagement fait par le Président, l’Intersyndicale de l’Éducation, conviée, hier matin, à une réunion au Palais du Gouvernement, a décliné l’invitation, a fait savoir Meziane Meriane, membre de cette coalition syndicale et néanmoins Coordinateur national du Snapest.

En effet, étant chargé de cette mission délicate intervenant dans un contexte de contestations populaires grandioses contre le système en place, le Premier ministre, Noureddine Bedoui et son vice-Premier ministre, Ramtane Lamamra, ont déjà annoncé, jeudi, en conférence de presse conjointe, la composante du nouveau gouvernement pour «bientôt». Au final, les consultations sur ce projet se poursuivent comme révélé hier, par l’APS et confirmé donc par l’Intersyndicale de l’Éducation qui a refusé de prendre part à la réunion du gouvernement. En effet, selon Meriane, repris par plusieurs sites d’informations, c’est le secrétaire général du ministère de l’Éducation et celui de la Chefferie du gouvernement qui ont pris attache avec lui, l’invitant à participer à une rencontre qui devait avoir lieu au Palais du gouvernement à 16 heures.

Pour ce membre de l’Intersyndicale, la décision de refuser l’invitation a été prise après «consultations» entre les différents responsables des syndicats composant cette coalition, qui s’est imposée par ses capacités de mobilisation à travers son mouvement de grève, mené au cours de ces dernières années. Derrière ce refus de «cautionner» la composition du gouvernement Bedoui, il y a à souligner, explique cette figure-leader de l’Intersyndicale, l’ordre du jour de cette réunion, dont il ignore l’orientation. Il y a aussi, comme il fallait s’y attendre, le contexte des marches citoyennes et populaires et la dynamique en cours en Algérie, qui va dans le sens d’un changement radical du système et le rejet, en pareille situation, de toute forme d’initiative émanant du pouvoir.

Soucieux, pour ainsi dire, de respecter la voix du peuple qui continue à impressionner par ses capacités de mobilisation des Algériens que par ses mots d’ordre appelant au changement, Meriane explique, qu’en pareil contexte de crise, «il a fallu du temps» pour se concerter avec les autres membres de l’Intersyndicale, avant de parler de discussions probables, de surcroît, avec un gouvernement «dénoncé par la rue».

Farid Guellil