Interconnexion de l’Algérie, le Mali, le Tchad et le Niger: Les appels d’offres seront lancés prochainement

Interconnexion de l’Algérie, le Mali, le Tchad et le Niger: Les appels d’offres seront lancés prochainement

Les ministres des Technologies de l’information et de la communication se rencontreront, aujourd’hui, à Alger, à l’occasion de la Conférence africaine sur la gouvernance de l’Internet.

L’Algérie, le Mali, le Niger et le Tchad s’apprêtent à lancer des appels d’offres pour déployer des centaines de kilomètres de fibre optique permettant l’interconnexion de quatre pays africains dont les ministres des Technologies de l’information et de la communications se rencontreront, aujourd’hui, à Alger, à l’occasion de la conférence africaine sur la gouvernance de l’Internet.

Ces derniers tenteront de faire avancer les choses, à travers l’installation du Comité officiel chargé du suivi de la réalisation et du financement de la liaison transsaharienne entre ces pays. Lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Imen Houda Feraoun a indiqué que «dans quelques semaines, des appels d’offres seront lancés pour la mise en place de mécanismes permettant le déploiement des centaines de kilomètres de fibre optique dans les pays mitoyens, tels que le Niger, le Mali et le Tchad».

Dans le premier temps, Imen Houda Feraoun affirme que le principal acteur sera le groupe Algérie télécom (AT) avec toutes ses filiales, mais toutes les entreprises intéressées sont invitées à y investir. La ministre a noté, à ce propos, qu’en vertu d’un accord avec la Banque africaine de développement (BAD), ces entreprises bénéficieront d’un bonus par rapport à leurs homologues européennes.

Elle a rappelé à l’occasion, que dans ce domaine, l’Algérie, classée «troisième après le Niger et l’Egypte en matière de déploiement de l’Internet fixe, est très développée par rapport au reste des pays africains». S’agissant de la liaison transsaharienne, elle a rappelé que la plus grande partie de la ligne qui est «Alger- Aïn Guezam», a été réalisée par l’Algérie dans les délais et que le retard accusé sur le reste de la ligne est le fait des difficultés économiques et sécuritaires que traversent le Niger, le Mali et le Tchad. Pour la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et des communication, l’Algérie vise à travers cette démarche à conquérir le marché africain et d’affirmer sa présence et son rôle de leadership dans le continent.

«C’est d’abord un acte politique», a-t-elle souligné. Le secteur des TIC en Algérie «n’est pas réellement créateur de bénéfices et ne rapporte rien à la balance économique nationale», d’où la nécessité d’aller investir notamment en Afrique dans ce domaine «le plus important pour les deux décennies à venir», a-t-elle ajouté. Pour rappel, le taux de pénétration Internet en Afrique n’a pas atteint les 3%, ce qui est «inadmissible» sachant qu’une population de 300 millions seulement est connectée à Internet, selon Mme Feraoun. «L’objectif de ce partenariat est notamment de déployer le service universel, la couverture des zones désertiques au Mali avec notre satellite Alcom Sat 1, qui sera en orbite le mois de juin», a-t-elle conclu.