Ils sont à leur 16 ème jour de grève: Les camionneurs ne désespèrent pas

Ils sont à leur 16 ème jour de grève: Les camionneurs ne désespèrent pas

Par 

Les transporteurs de marchandises conventionnés avec l’Oaic maintiennent la pression depuis 16 jours à travers un mouvement de grève illimitée.

Les camionneurs céréaliers conventionnées avec l’Oaic de Béjaïa sont, depuis hier, à leur 16ème jour de grève. Un mouvement de protestation qui semble s’inscrire dans le temps et ce en dépit des différentes interventions pour mettre en accord les deux parties en conflit, à savoir l’Union nationale algérienne du transport (Unat) et l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic). La saisine des ministères des Transports, et de l’Agriculture par le wali par intérim de Béjaïa et le déplacement des députés Rachid Chabati, Zina Ikhlef et Khaled Tazaghart, ainsi que le directeur des transports à la rencontre des camionneurs grévistes n’ont pas fait fléchir la position de l’Oaic, qui, selon le président du bureau Unat de Béjaïa, s’est permis le luxe de «recruter des camionneurs hors wilaya» allant jusqu’à «délocaliser la réception de sa marchandise vers d’autres wilayas». «Un coup dur pour l’activité du port de Béjaïa», estime Read Boudraâ, le président du bureau Unat de Béjaïa, également vice-président de l’Union africaine du transport et de la logistique. Les camionneurs céréaliers grévistes conventionnés avec l’Oaic prévoient de se concerter demain en assemblée générale au niveau du poste 17 du port de Béjaïa. Hier ils ont reçu la visite des élus de l’opposition à l’APC de Béjaïa. La délégation, conduite par Boualem Chouali de la liste «Ensemble pour Béjaïa», a écouté les grévistes exposer leurs revendications, promettant de peser de tout son poids pour dénouer le conflit, a rappelé que «les camionneurs conventionnés avec l’office revendiquent la révision à la hausse du prix de transport du quintal de blé et une indemnisation pour l’arrêt du véhicule lors du déchargement. Depuis 16 jours, les transporteurs de marchandises à partir du port de Béjaïa observent une grève illimitée. Les transporteurs affiliés à l’Union nationale des transports publics (Unat) mettent en avant deux principales revendications. Il s’agit de la révision à la hausse du prix de transport du quintal de blé. Ce dernier, fixé à 43 DA, n’a pas évolué, selon le syndicat de l’Unat, depuis les années 1980. Une revendication transmise, selon l’Oaic, au ministère concerné, mais qui reste lettre morte en dépit d’un engagement antérieur sur la révision du prix», nous indiquait hier le président du bureau de l’Unat de Béjaïa, Riad Boudraâ. Les opérateurs se retrouvent aujourd’hui dans une situation délicate, sachant qu’avec le prix fixé, il y a plus de 30 années, ils sont forcément perdants dans l’affaire. L’autre souci soulevé par les transporteurs se résume au «paiement des immobilisations», en d’autres termes, les opérateurs exigent une indemnisation lorsque les camions restent à l’arrêt jusqu’à quatre jours pour pouvoir décharger leur cargaison. Au second jour de la grève, quatre transporteurs ont été arrêtés par les services de police au niveau du port de Béjaïa. L’intervention de leurs représentants syndicaux a débouché sur leur libération, sachant que la grève est réglementaire et légitime. Plus de 400 camionneurs observent ce mouvement, ouvert jusqu’à la satisfaction des revendications.