Jusqu’à présent, le nombre de partis qui ont annoncé leur participation aux prochaines élections locales reste très inférieur par rapport aux précédentes élections législatives qui ont vu la participation de 44 formations politiques, dont 27 ont fait leur entrée à la chambre basse du Parlement dans le cadre de la septième législature.
Ainsi, la scène politique nationale composée maintenant de 47 partis en attendant l’élargissement de la liste des nouveaux partis politiques reste hésitante par rapport à la participation au prochain rendez-vous électoral.
Un rendez-vous très important, notamment vis-à-vis de l’extérieur puisqu’il s’agit de la deuxième élection qui se fait dans le cadre des réformes politiques lancées, l’année dernière. Toutefois, avec la reprise des activités partisanes, des partis n’ont pas encore tranché pour les prochaines locales prévues le 29 novembre.
Dans ce cadre, on peut citer, notamment le Parti des travailleurs, les partis de l’Alliance verte (MSP, En Nahdha et El Islah) , Ahd 54, le FNA de Moussa Touati et la liste reste longue. D’autres partis préfèrent le silence et d’autres encore appellent au boycott comme le cas du parti de Djaballah.
A ce propos, ces partis tiendront des réunions internes pour prendre la décision finale. Ces partis conditionnent leur participation par l’attente de garanties de la part du président de la République et du gouvernement Sellal.
Dans sa première déclaration à la presse après sa nomination au poste de Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait déclaré: «il existe une feuille de route pour poursuivre les tâches de développement que doit connaître l’Algérie, notamment pour ce qui est des réformes». M. Sellal a cité les prochaines élections locales et la révision de la Constitution.
Ainsi, parmi les missions politiques du nouveau Premier ministre, assurer la bonne préparation du prochain rendez-vous électoral et son déroulement. Mais convaincre les formations politiques de participer à ces élections n’est pas une mission technique ou une question de logistique. Dans le cadre des réformes politiques lancées l’année dernière, il y a eu la révision d’une armada de textes de loi, notamment la loi électorale avec la mise en place de deux commissions pour superviser les élections.
Cette démarche a été jugée contradictoire avec la Constitution dans le rapport annuel rendu public par la Commission Farouk Ksentini. Par ailleurs, le maintien du système proportionnel dans la loi électorale amendée récemment n’a pas été en faveur de tous les partis dont ceux qualifiés de grands comme l e cas du Rassemblement national démocratique.
Alors pour les petits partis, l’expérience des précédentes élections législatives est un cauchemar à ne pas oublier. Dans ce sens, des partis conditionnent leur participation aux prochaines locales par une nouvelle révision du code électoral.
Sur ce point, c’est le cafouillage total alors que des informations circulent sur le fait que le chef de l’Etat a ordonné de ramener le seuil éliminatoire des suffrages exprimés à 5% au lieu de 7%. Donc, on ne sait pas si le gouvernement Sellal aura le temps d’apporter cet amendement avant les élections locales ? Il est à souligner que ces élections mèneront au renouvellement de 1 541 Assemblées populaires communales et des 48 Assemblées populaires de wilayas qui aboutiront au renouvellement des deux tiers des sièges au Conseil de la nation.
Il est à rappeler que les législatives du 10 mai 2012 ont vu le FLN, arrivé en tête avec 221 sièges, suivi du RND avec 70 sièges et de l’Alliance de l’Algérie verte avec 47 sièges. Les 462 sièges de l’APN sont répartis entre 27 partis politiques, dont neuf nouvellement agréés, et députés indépendants. Pour les APC et les APW, le nombre de représentations partisanes risque d’être limité à deux ou trois partis si jamais le seuil de 7% est maintenu.
N. C.