Le retour aux affaires d’Ahmed Ouyahia ne se fera pas sans chamboulement. Après avoir procédé à un léger lifting de l’Exécutif, avec le renvoi des ministres considérés comme proches de Tebboune, Ouyahia se penche désormais sur son propre plan d’action. Selon des indiscrétions, il le présentera devant les deux chambres du Parlement vers le mois de novembre, car la loi l’y autorise au bout de 60 jours.
« Il a même exigé des rapports détaillés et des statistiques sur l’économie nationale depuis quelques années pour pouvoir apporter ses propositions de sortie de crise », ajoutent nos sources. Affirmant qu’Ouyahia conservera l’esprit du plan présenté par son prédécesseur, mais apportera une touche « personnelle » au projet, sur lequel il doit mener sa politique d’application du programme du chef de l’Etat.
Comme point essentiel, et comme souligné avec insistance par le chef de l’Etat dans son message à l’occasion de la Journée du moudjahid, le 20 août, Ouyahia fera « du consensus national » son leitmotiv avec de nouvelles orientations socioéconomiques. Nos sources ajoutent que la tripartite, prévue le 23 septembre à Ghardaïa, risque de ne pas avoir lieu à cette date. « Les trois partenaires annonceront le report pour permettre au Premier ministre et au gouvernement de préparer son plan d’action».
Cette rencontre se tiendra, précise-t-on, après la présentation de ce plan devant les deux chambres du Parlement. Nous apprenons, par ailleurs, que dans son plan d’action, Ahmed Ouyahia compte apporter « des éclairages » sur « le projet de séparation de l’argent de la politique ». Notre source souligne que ce chapitre n’étant pas prévu dans le plan d’Abdelmadjid Tebboune, il en avait fait son cheval de bataille après l’avoir évoqué dans un discours à l’Assemblée nationale.
