A l’heure où nous mettons sous presse, le ministre continuait son parcours à travers une wilaya qui espère tirer profit des installations qui activent sur son territoire.
La visite effectuée hier, par le ministre de l’Energie Boutarfa à Bouira aura le mérite de remettre à jour un long et épineux problème réglementaire. Il s’agit particulièrement de cette loi qui oblige les entreprises à honorer leurs fiscalités dans la commune du siège social. Ce manque à gagner pour les communes d’implantation concerne la localité d’Ath Mansour où la station de pompage Sonatrach qui refoule et alimente en pétrole la raffinerie d’Alger active sur le territoire de la wilaya de Bouira, mais dont l’imposition est affectée à la wilaya de Béjaïa.
Le ministre a toutefois lancé les travaux de renforcement du poste blindé d’ Illiten dans la commune de Saharidj, daïra de M’Chedallah. Ce centre d’une puissance de 220/60KVA renforcera dans les prochains jours le réseau électrique de toute la région nord-est de la wilaya, une zone montagneuse et difficile d’accès et connaissant des difficultés à chaque perturbation climatique. Le ministre a mis en service aussi le réseau de distribution public (DP) gaz pour ce même village. Ce centre a subi aussi les méfaits des hordes terroristes à l’ère de la décennie noire.
Le renforcement électrique concerne également la région de Lakhdaria où le ministre aura en fin de programme à lancer les travaux de réalisation d’un poste 60/30 KVA pour mettre un terme aux coupures et baisses de tension qui caractérisent cette région aux heures de grandes consommations. A Oued el Berdi, dans la daïra d’El Hachimia, l’hôte de Bouira a lancé les travaux de pose d’un centre de 60/30 KVA qui alimentera la zone industrielle et sa récente extension avant d’inaugurer deux nouvelles stations de distribution du carburant de l’entreprise étatique Naftal à El Hachimia et Aïn Bessem.
A Bouira, le ministre a inauguré la nouvelle agence commerciale SDC réalisée sur le site de la première agence du temps où l’entreprise portait encore le nom de l’EGA (électricité gaz d’Algérie). Cette structure s’inscrit dans les efforts faite par l’entreprise énergétique nationale qui veut se rapprocher plus de ces clients et leur éviter les attentes à la recette principale de la direction. Pour revenir au point le plus important de la visite, de Noureddine Boutarfa, il faut préciser que ses prédécesseurs lors de pareils déplacements avaient promis de revoir cette histoire de taxes qui ne profitent pas à la commune où est implantée l’entreprise.
C’était le cas avec Chakib Khelil qui avait pris l’engagement de donner suite à la doléance du maire de Thourirth Ath Mansour. Hélas et après plus de cinq ans rien n’a changé. Ce cas n’est pas unique à Bouira puisque l’entreprise gestionnaire de la station de télécommunication de Lakhdaria est à Ben Aknoun. Les taxes sont versées à cette commune quand l’Assemblée populaire communale de Lakhdaria est destinataire de toutes les doléances relatives à l’entretien des alentours de la station en matière de route, éclairage public…
Alors que le pouvoir central insiste sur l’obligation faite aux collectivités locales pour trouver des ressources, des milliards de dinars passent sous le nez des mairies de Thaourirth Ath Mansour, de Lakhdaria, de Bir Ghabalou… pour aller gonfler les budgets d’autres communes qui ne déboursent pas un centime pour ces unités. Il est temps peut-être de revoir ce texte de loi pénalisant et injuste.
A l’heure où nous mettons sous presse, le ministre continuait son parcours à travers une wilaya qui espère tirer profit des installations qui activent sur son territoire. C’est le message des habitants d’Ath Mansour qui vivent de la taille des pierres et des carrières.
