Le président de Talaïe El-Houriat, Ali Benflis, est allé hier matin à la rencontre des militants de son parti et de citoyens dans les communes de Ben Aknoun et d’El-Biar où il a procédé à l’inauguration de deux sièges locaux dans ces deux quartiers des hauteurs d’Alger. La délégation, conduite par l’ancien chef de gouvernement, s’est d’abord arrêtée à Ben Aknoun pour une brève halte d’inauguration du siège communal avant de gagner la place Kennedy au centre d’El-Biar où des dizaines de personnes, entre militants du parti et simples citoyens, étaient massées.
La présence de la foule a fait penser à certains qu’il s’agissait d’une activité liée à la campagne électorale pour les législatives. Le président du parti, visiblement ravi par l’accueil qui lui a été fait sur les lieux, a chaudement salué la foule avant de se diriger vers les locaux nouvellement aménagés de son parti sous la place Kennedy où il a été invité à distribuer des attestations honorifiques à d’anciens moudjahidine.
La délégation s’est ensuite engouffrée dans un café qui se trouve à proximité du siège, permettant au président du parti d’aller directement à la rencontre des citoyens présents et d’échanger avec eux quelques réflexions, notamment sur la crise multidimensionnelle que vit le pays et les moyens d’en sortir. M. Benflis use alors d’un discours tempéré pour rappeler les principes qui constituent la base de l’alternative politique que propose sa formation pour dépasser cette crise. “Je suis venu renouveler aux militants le message de notre parti.
Notre programme c’est celui de la modernisation politique, de la rénovation économique et des réformes sociales”, a-t-il affirmé, estimant, au passage, que “c’est cela l’alternative” et que “tout le reste c’est une perte de temps”.
L’ancien chef de gouvernement a, à l’occasion, complètement éludé le sujet de la campagne électorale qui constitue pourtant la principale attraction médiatique en cette période de bataille pour le renouvellement des membres de la Chambre basse du Parlement. “Pour nous, c’est clairement un non-évènement”, tranche-t-il d’ailleurs, sans trop s’attarder sur le sujet malgré le fait que sa formation ait opté pour le boycott des élections législatives.
Exprimant son ravissement devant l’affluence de militants et de citoyens à cette activité de proximité, M. Benflis assure que son parti enregistre depuis la délivrance de l’agrément par les autorités “un mouvement d’adhésion continu de toutes les communes du pays”. Il estime, cependant, que le plus important aujourd’hui est de faire face à “la crise de régime que traverse notre peuple”.
