Hydrocarbures – Ould Kaddour : “L’offshore et le schiste pour 2019”

Hydrocarbures –  Ould Kaddour : “L’offshore et le schiste pour 2019”

Le P-DG de Sonatrach a exprimé la volonté de son groupe d’exploiter toutes les sources d’énergie que recèle le pays, les énergies non conventionnelles comprises.

Les premiers forages en offshore et de gaz de schiste seront lancés en 2019, a indiqué, hier, le patron du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, dans une interview accordée à Bloomberg. “Durant cette année 2019, nous allons inaugurer deux nouveaux champs gaziers de 80 millions de m3/jour. Nous allons lancer également les premiers forages en offshore et d’autres en gaz de schiste”, a-t-il déclaré au groupe de presse Bloomberg. “Nous sommes d’ailleurs en train d’explorer à l’est de l’Algérie, à Skikda, et à l’Ouest, au large de Mostaganem”, précise-t-il, soulignant la volonté de son groupe d’exploiter toutes les sources d’énergie que recèle le pays, les énergies non conventionnelles comprises.

Le P-DG de Sonatrach a annoncé par la même occasion que son groupe dispose d’un “large programme dédié à l’exploitation des énergies nouvelles”. Allusion faite aux hydrocarbures de schiste. Il met en exergue, sur sa lancée, le potentiel de l’Algérie en hydrocarbures non conventionnels, dont les réserves seraient les troisièmes plus importantes au monde, après celle des États-Unis et de la Chine. En tout cas, le patron du groupe Sonatrach dit vouloir passer à l’exploitation de ces ressources non conventionnelles dès 2019. Idem pour l’offshore. Probablement dès l’adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, dont une bonne partie de ses textes réglementaires serait consacrée aux “énergies nouvelles”.

Abdelmoumen Ould Kaddour et des patrons de firmes américaines se seraient déjà entretenus au sujet d’une coopération dans le schiste. C’est un secret de Polichinelle. Pour l’offshore, il avait indiqué que plusieurs partenaires de Sonatrach comme Anadarko (États-Unis), Total (France), Eni (Italie) et Statoil (Norvège) étaient déjà dans les starting-blocks. Interrogé, par ailleurs, sur la réaction du marché pétrolier à la réunion du comité conjoint de monitoring Opep-non Opep, tenue, dimanche, à Alger, Abdelmoumen Ould Kaddour a jugé que le résultat obtenu n’est aucunement une surprise et que “le marché n’a pas besoin de plus de surprises”. Il dit continuer à penser que le juste prix serait “entre 70 et 80 dollars le baril”. “L’Algérie œuvre en faveur d’une stabilisation des prix, car si l’effet yoyo venait à perdurer aucune économie ne serait bénéficiaire, tant du côté des producteurs que chez les consommateurs”.

À la question de savoir quel serait l’impact des pressions du président américain sur le marché, Abdelmoumen Ould Kaddour fait constater que les cours étaient plutôt sensibles à un ensemble de facteurs, dont la situation en Libye, les tensions autour de l’Iran ainsi que les guerres commerciales que se livrent certains grands consommateurs de pétrole.

C’est pourquoi, selon lui, “nous avons besoin de travailler à même de stabiliser les prix et le marché. Les prévisions économiques sur les 10 à 20 prochaines années en dépendent”.

Ali Titouche