Les incendies poursuivent leur marche infernale sur le couvert végétal de l’Algérie et la comptabilité macabre continue à livrer les chiffres d’un incendie national qui ne veut pas s’éteindre.
Ainsi 131 feux de forêt ont été enregistrés par la Gendarmerie nationale pour la période allant du 20 juillet au 13 août. Ils ont touché 36 wilayas et causé la mort de 9 personnes et des brûlures de troisième degré à 17 autres, alors que 26 individus impliqués dans le départ de ces incendies ont été arrêtés. La main humaine a donc frappé lourdement dans les incendies qui ont ravagé des dizaines de milliers d’hectares en Algérie depuis l’entame de la saison estivale et les arrestations opérées par les services de la gendarmerie confirment que les facteurs naturels et climatiques ne sont pas les seuls à en être à l’origine.
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, avait annoncé l’arrestation de 18 individus impliqués dans le départ des feux de forêt au niveau des wilayas affectées.
Les pyromanes agissent particulièrement dans la cadre d’un plan structuré en vue de leur permettre de jouir du statut de victime pouvant prétendre au régime d’indemnisation mis en place par l’Etat. Toutefois, M. Bedoui avait prévenu, au début du mois en cours, que les indemnisations ne se feront qu’après les résultats des enquêtes et qu’elles seront versées aux véritables victimes.
A noter qu’en plus de vies humaines, les 131 incendies recensés entre le 20 juillet et le 13 août ont occasionné des pertes considérables avec notamment 11 656 ha de forêt et 159 ha de terres agricoles ravagés et 162 maisons détruites. Pour rappel, le directeur général des forêts, Azzeddine Sekrane, avait indiqué le 6 août que «du 1er juin au 5 août, les services de la Direction des forêts ont recensé 1 604 incendies étendus sur une surface de 14 310 hectares, dont 4 848 ha de couvert forestier, 4 656 ha de maquis et 4 806 ha de broussailles».
