En chantier depuis des années: Temmar veut “réveiller” les villes nouvelles

En chantier depuis des années: Temmar veut “réveiller” les villes nouvelles

«Le dossier de la ville nouvelle de Boughezoul sera soumis prochainement à un Conseil interministériel en vue de préparer l’étape post-achèvement des travaux.» C’est ce qu’a indiqué Abdelwahid Temmar lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale jeudi dernier. Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville continue à aller dans le sens de son idée d’impliquer plusieurs ministères en vue de la réalisation des nouvelles villes, afin de ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé. Le Conseil interministériel concernera notamment «les enveloppes budgétaires pour les travaux d’aménagement et la levée des entraves persistantes», a-t-il ajouté. Entraves parmi lesquelles le transfert des populations et l’indemnisation des propriétaires expropriés. Il s’est longuement exprimé en ce qui concerne la nouvelle ville de Boughezoul, en réponse à la question d’un député. 55% des 108,5 milliards de DA alloués à la réalisation de cette ville ont été consommés, alors que le taux d’avancement des travaux de l’infrastructure au niveau de la zone urbaine s’élève à 75%. Celui des équipements publics en est à 35%, et celui des logements de fonction, qui vont s’élever à 140.000 unités, affiche 30% de taux de réalisation. Le nombre de logements hors logements de fonction s’élève à 80.000 unités, réparties entre 28 cités et représente 22% du projet de nouvelle ville. Pour l’heure, aucun de ces logements n’a été réalisé. La prévalence des logements de fonction s’explique par le fait que la nouvelle ville a pour vocation de devenir un pôle de compétitivité pour ce qui est des technologies de pointe, de la recherche et du développement, ainsi que des technologies de l’information et de la communication. 13% de la superficie globale seront consacrés à la zone d’activité industrielle. En outre, le projet inclut une base logistique pour l’emballage et le transport de plusieurs produits, des centres et locaux commerciaux, et à terme, un aéroport international. Un projet ambitieux qui devrait abriter plus de 350.000 habitants. Côté infrastructures, il est prévu la réalisation d’un château d’eau d’une capacité de 120.000 m3 et d’une centrale électrique. Les travaux de réalisation d’un centre d’alimentation en gaz débuteront début 2019. Les Algériens attendent avec impatience de voir enfin la réalisation de ces projets de villes nouvelles. L’initiative d’impliquer le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire ne peut qu’être louée. Penser la sécurité des habitants a posteriori rendra difficile la résolution de certains problèmes de cet ordre. Il vaut mieux ne pas commettre les mêmes erreurs que la France a faite en matière de logements, erreurs qu’elle paie au prix fort aujourd’hui. Le Plan national d’aménagement du territoire a pour échéance l’année 2030 et il tarde au citoyen de récolter ses fruits.