Elle signera un accord de coopération fin mars 2019: L’Opep-non Opep déploie son arsenal!

Elle signera un accord de coopération fin mars 2019: L’Opep-non Opep déploie son arsenal!

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Après avoir décidé de retirer 1,2 million de barils par jour à partir de janvier, les «25» prendront d’autres initiatives qui permettront d’équilibrer le marché.

La guerre des prix fait rage! Il y a d’un côté les Etats-Unis avec à leur tête, qui veulent davantage faire plonger le baril. Puis de l’autre les pays producteurs membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs 11 alliés, dont la Russie, qui tentent de les faire rebondir. Lequel finira par aller au tapis? Le cartel ou les USA? Bien malin qui va le prédire. Pour l’instant, le camp américain semble euphorique, mais la partie est loin d’être pliée. L’Opep qui se démène pour éviter aux prix une dégringolade qui serait fatale aux économies de ses pays membres et celles de ses alliés n’a pas encore jeté l’éponge.

Face à la déferlante de la production américaine qui s’est appréciée de 2 millions de barils par jour pour atteindre 11,7 millions de barils par jour actuellement (contre 9,673 millions de barils par jour il y a 1 an), ils n’avaient pas d’autre alternative que de serrer un peu plus leurs vannes. L’annonce fut faite le 7 décembre à Vienne. Les pays Opep et hors Opep, dont la Russie, retireront du marché 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier. L’Opep prendra en charge 800.000 barils par jour, tandis que les pays non membres baisseront leur production de 400.000 barils par jour. Cet accord sera appliqué pour les six premiers mois de 2019. Ce qui, vraisemblablement, ne sera pas assez suffisant pour inverser la tendance baissière des prix si l’on voit la réaction de ces derniers à cette mesure. Trop tôt peut-être pour en faire le constat. L’Opep-non Opep ne baissera pas les bras pour autant et annonce qu’elle veillera au grain. Un accord général de coopération entre l’Opep et les pays non membres de l’Opep sera signé dans trois mois en Arabie saoudite, a indiqué à Abu Dhabi le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis. «A la fin du mois de mars, le document sera prêt à être signé» a déclaré lundi dernier le nouveau président de l’Opep lors d’un événement qui s’est déroulé dans la capitale émiratie.

L’accord de coopération, qui constituera un forum avec de fréquentes réunions pour travailler ensemble à la réalisation d’un équilibre du marché a précisé le ministre émirati. Qu’en est-il de la situation actuelle? Le baril qui faisait grise mine a eu malgré tout un sursaut d’orgueil. Vers 15h20 à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60, 70 dollars sur l’Intercontinental Exchange de Londres, en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» pour janvier gagnait 1,08 dollar à 52,08 dollars. Est-ce l’étincelle qui va marquer le début d’une remontée des cours? «L’élan apporté aux prix par les coupes dans la production de l’Opep et de ses partenaires a fait long feu, le Brent et le WTI s’échangeant à des niveaux proches de leurs plus bas d’avant la réunion», a estimé Craig Erlam, analyste pour Oanda. De gros doutes persistent en effet, sur le fait de savoir si la coupe de 1,2 million de barils par jour sera suffisante pour inverser la donne alors que le marché mondial s’annonce pléthorique et la demande revue à la baisse. Du pain sur la planche pour l’Opep…