“Il faut exiger plus de moyens pour ces personnes qui en ont bien besoin et dépasser ainsi ces simples cérémonials”, a souhaité Ahcène Menad, délégué d’El-Baraka à Tizi Ouzou.
L’association nationale de soutien aux personnes handicapées El-Baraka par le biais de son bureau de wilaya, sous le haut patronage du wali de Tizi Ouzou, a organisé, jeudi, une journée de sensibilisation à l’intention des personnes handicapées de la daïra de Draâ El-Mizan, et ce, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des handicapés fêtée le 3 décembre de chaque année. Cette rencontre s’est déroulée au CFPA Krim-Saïd en présence des autorités locales, des présidents d’association activant dans ce domaine, des représentants des responsables de la Cnas, de la DAS, de l’ONAPH et de la santé.
Dans son allocution d’ouverture, Ahcène Menad, délégué d’El-Baraka à Tizi Ouzou a souligné que cette 3e édition organisée par l’association au niveau de la wilaya se veut une sensibilisation au profit des handicapés et des organismes censés les protéger. “Nous sommes contre le fait que l’on ne parle de cette frange de la société ô combien vulnérable que lors des deux fêtes qui leur sont consacrées soit le 3 décembre et le 14 mars. Il faut exiger plus de moyens pour ces personnes qui en ont bien besoin et dépasser ainsi ces simples cérémonials pour penser aménager des espaces et des transports adéquats aux handicapés pour les aider dans leurs déplacements et toutes leurs difficultés quotidiennes. J’appelle aussi tous les organismes concernés à leur faciliter les procédures administratives. Nous souhaitons aussi que le sud de la wilaya bénéficie d’un centre d’accueil et d’orientation au profit de toutes ces personnes handicapées, notamment les enfants”, a-t-il souhaité. Pour sa part Mme Flora Boubergout, en sa qualité de la présidente nationale de l’association, a appelé les pouvoirs publics à relever le montant de la pension de 4 000 DA au niveau du SNMG, soit 18 000 DA. Le handicapé, a-t-elle relevé, a plus besoin de moyens financiers que les autres personnes car tout lui revient cher. “Du fait qu’il n’existe pas de moyens de transport aménagés dans notre pays, il faut que les autorités leur facilitent le déplacement par la mise en place de dispositifs pour une meilleure accessibilité à tous les services. Enfin, nous souhaitons que les écoliers, les lycéens et les étudiants ouvrent droit à un fauteuil roulant chaque année au lieu de trois ans. Ce matériel s’use très vite par manque d’espaces aménagés à cette catégorie de personnes”, a-t-elle insisté. Le chef d’agence de la Cnas de Draâ El-Mizan, le directeur de l’ONAPH de Tizi Ouzou et la représentante de la DAS de wilaya ont axé leurs interventions sur les démarches administratives que devront suivre les handicapés pour recouvrer tous leurs droits (pensions, matériel orthopédique, carte Chifa et prise en charge médicale) dans un laps de temps. De nombreux handicapés ont ensuite pris la parole pour exprimer de vive voix leurs préoccupations et les embûches qu’ils rencontrent au quotidien. Au terme de cette journée ô combien bénéfique, des fauteuils roulants, des lits anti-escarres et des couches ont été remis à certains handicapés grâce au concours de donateurs et à la précieuse contribution de l’ONAPH de Tizi Ouzou.
O. Ghilès
