Des produits agricoles algériens refoulés en raison de pesticides et du choléra

Des produits agricoles algériens refoulés en raison de pesticides et du choléra

Les marchés des fruits et légumes sont de moins en mois fréquentés par des citoyens qui suspectent une contamination des produits exposés à la vente par l’épidémie du choléra.

Cette situation a provoqué une baisse sensible des prix, sachant que les consommateurs auraient décidé de boycotter la pastèque et quelques fruits et légumes de saison.

Force est de rappeler que les exportations algériennes en fruits et légumes vers les quatre continents  ont connu début 2017 un important essor, dont la dernière cargaison remonte au juin dernier lorsque l’Algérie avait exporté plus de 18 tonnes de fruits et légumes vers les Emirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite et autant vers l’Espagne.

Bien que ces quantités demeurent nettement inférieures à celles qu’exportent le Maroc, la Tunisie et l’Égypte vers Europe, elles constituent toutefois une démarche optimiste pour l’agriculture algérienne qui dispose pourtant des milliers d’hectares et des centaines de barrages mais sans pour autant parvenir à atteindre son autosatisfaction contrairement à nos voisins.

Fin 2017, l’Algérie était sur le point de conquérir le marché russe en pomme de terre, notamment en hiver et une grande partie du marché de la fraise au Qatar. Avec l’entrée en service en janvier dernier de la ligne d’exportation au port de Djen Djen (Jijel), les cargaisons de pomme de terre, de dattes et des tomates ont commencé à affluer vers les ports d’Italie, sachant que le Qatar avait sollicité l’Algérie en juin dernier pour l’approvisionner en fruits et légumes.

En effet, le nombre de pays vers lesquels l’Algérie devrait exporter des fruits et légumes devrait atteindre en septembre prochain 13 pays, notamment après le succès enregistré par des exportations de grandes quantités d’aubergines, des courgettes et des poivrons vers les EAU, le Bahreïn et le Gabon.

En tout cas, tout se porte bien pour ce projet ambitieux avant de se heurter à un problème de taille en juin dernier lorsque les autorités russes ont décidé de refouler vers l’Algérie des quantités de pomme de terre, avant que le Canada et le Qatar ne lui emboitent le pas en refoulant eux-aussi des cargaisons de pomme de terre et de dattes.

Parallèlement, certaines sources auraient rapporté que la France aurait de son côté détruit des quantités de légumes algériennes à cause d’une utilisation excessive de pesticides.

Du coup, toutes les tentatives menées en vue d’embellir l’image du produit algérien ont été vite vouées à l’échec, notamment après ce deuxième séisme “choléra” qui sonne comme un véritable coup de massue.

D’ailleurs, l’information s’est répandue comme une traînée de poudre bien que de nombreux pays exportateurs des fruits et légumes avaient fait face à cette même pandémie il y a quelques années.

Ainsi, le rêve algérien de conquérir les marchés mondiaux et de remplacer l’or noir par l’or vert semble ainsi étouffé dans l’œuf et aura donc du mal à se concrétiser!

B.A. / Traduit par: Moussa. K.