Décidé à extirper les racines du mal des parkings sauvages: L’autre “challenge” du colonel El Habiri

Décidé à extirper les racines du mal des parkings sauvages: L’autre “challenge” du colonel El Habiri

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Le décès, hier, du jeune estivant à l’hôpital Khellil Amrane de Béjaïa des suites de graves blessures que lui ont causées ses agresseurs dans un parking, a suscité un émoi national.

Sur les réseaux sociaux, c’est la rage et la désolation. Les dénonciations fusent, les messages de solidarité et de consolation meublent les pages. Mais les condamnations, suffisent-elles au point où l’on est arrivé? Des milliers de citoyens se demandaient où va le pays avec de pareils agissements. Ils ont peur pour leur sécurité, leurs familles et leurs enfants menacés de mort à chaque coin de rue, dans les parkings et sur les trottoirs par ces caïds qui s’approprient l’espace public. Les autorités locales ne réagissent pas. Dans une totale impunité des «maquereaux» prélèvent la dîme quotidienne sous la menace de gourdins et d’objets tranchants. Torse bombé, regard hostile, gare aux automobilistes récalcitrants qui refuseraient de s´acquitter de cet «impôt illégal» de stationnement! On n’en est pas aux menaces. On compte déjà les morts.

Pourtant, les autorités ont formellement interdit le squat des plages et des parkings. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui a instruit lui-même les services, a pris des décisions, mais qui ne sont pas appliquées. Plus grave, les «parkingueurs», sont couverts et protégés par des policiers connus et identifiés, notamment dans certains quartiers d’Alger. Au pire, certains gardiens de parkings ont avoué que cette nouvelle situation les a aidés à imposer leur diktat tout en étant couverts par une autorisation, délivrée par Monsieur le maire. Dans la réalité, pour le stationnement d’un véhicule léger, l’automobiliste est contraint de payer le double du montant autorisé, soit 100 DA pour accéder à un parking sauvage non aménagé. Pour ne pas éveiller l’ire, les véhicules portant une plaque d’immatriculation locale sont parfois épargnés afin d’éviter les réclamations qui peuvent se transformer en plaintes chez les services de la Gendarmerie nationale qui dressent un barrage à quelques encablures seulement des plages. La pratique est légion partout. La situation est malheureusement la même au niveau des parkings des plages du pays, gérées tels des espaces privés par des jeunes qui se comportent en maîtres des lieux. Après la victime de Béjaïa, la liste macabre a été rallongée hier par une autre victime tuée dans les mêmes conditions atroces avec un tournevis à M’sila. Comme quoi le phénomène n’est pas circonscrit. Il est national et donc il lui faut une solution nationale. Il est urgent de mettre le holà à tous les dépassements constatés et vécus amèrement par toute une population otage du diktat. Ce sont des faits qui empoisonnent le quotidien des citoyens.

Pas seulement, ils jettent le discrédit sur les services de sécurités, notamment la police qui est chargée de faire respecter la loi. Le nouveau Dgsn, le colonel Mustapha El Habiri n’est pas du genre à passer sous silence de pareils dérapages. Les Algérois en particulier et les Algériens en général attendent beaucoup de cet homme car ils l’ont vu à l’oeuvre dans des moments de douleur et de détresse quand il était à la tête de la Protection civile. Cet homme bon, au flegme british et dont l’un des charmes réside dans cette simplicité et cette espèce d’étonnement secret avec lequel il accueille le bruyant retentissement de ses succès. L’homme va où son impitoyable conscience le guide. Il va tout droit, indifférent aux critiques et aux louanges. On sent toujours rôder autour de lui une immobile et vigilante présence qui contrôle ses paroles, qui commande ses gestes, qui ralentit ses élans et brise ceux des autres…Il est réellement l’homme de la situation.