Dans un marché hésitant: Les cours du pétrole se replient

Dans un marché hésitant: Les cours du pétrole se replient

Les cours du pétrole ont ouvert, hier, en baisse à New York. En effet, vers 14h GMT, le prix du baril de “light sweet crude” (WTI), référence américaine du brut, cédait 72 cents à 52,42 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex). Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait, lui, 55,57 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 35 cents par rapport à la clôture de mardi, 7 mars.

Une évolution erratique qui a été copieusement commentée par les spécialistes des marchés. Ainsi, les analystes de Commerzbank ont relevé que “rien ne semble pouvoir sortir pour le moment de la torpeur dans laquelle se trouvent les cours du pétrole, malgré les raisons qui se sont accumulées sur ces dernières 24 heures”. Ils ajoutent que la Chine a enregistré une hausse des importations de pétrole brut en février et que le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, a estimé, mardi 7 mars, que l’équilibre entre l’offre et la demande mondiale était en voie d’amélioration, grâce aux accords de limitation de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), conclus fin 2016 par ses membres et avec d’autres producteurs dont la Russie.

En outre, poursuivent-ils, Al-Faleh n’a pas écarté une extension de cet accord au-delà du premier semestre de 2017, car les réserves mondiales ne baissent pas aussi rapidement qu’attendu. Mais ces déclarations ont été contrebalancées par la publication d’une nouvelle hausse de plus de 10 millions de barils des stocks américains de brut, selon les données compilées par la Fédération professionnelle American Petroleum Institute (API). Ces données étaient de mauvais augure pour le rapport hebdomadaire officiel du département américain de l’Énergie (DoE).

“Beaucoup de choses ont donné à réfléchir aujourd’hui… Mais rien qui n’ait un effet sur les cours”, a souligné, pour sa part, Matt Smith, de ClipperData. D’abord, note-t-il, le marché pétrolier, qui reste coincé à une grosse cinquantaine de dollars depuis la fin 2016, assimile le premier d’une série de trois rapports mensuels de grands organismes, celui du département américain de l’Énergie (DoE), compris. Le DoE a déjà donné un tableau de l’état du marché et de ses perspectives à moyen terme.

Ce qui est intéressant, c’est qu’il a relevé ses prévisions de production pour cette année et la suivante, a priori une mauvaise nouvelle pour les cours, a commenté Smith. “Intéressant, certes, juge-t-il, mais pas de quoi faire bouger le marché aujourd’hui.” Les perspectives générales de production sont incertaines pour le marché car, d’un côté, l’Opep et d’autres pays participent à des accords de baisses de l’offre mais, de l’autre, les compagnies américaines semblent en profiter pour faire repartir leur activité.