Crise financière, coups bas, attaques personnelles, réseaux sociaux…Ce qui a rendu Sellal plus fort!

Crise financière, coups bas, attaques personnelles, réseaux sociaux…Ce qui a rendu Sellal plus fort!

Malgré la crise, les acquis sociaux chers au président Bouteflika n’ont pas été touchés.

Au lendemain de ce qu’on appelle le printemps arabe, le président Bouteflika veut apporter du sang neuf à son Exécutif afin d’éteindre le feu de la «fitna». Après moult réflexions, il décide le 3 septembre 2012 de confier les rênes du gouvernement à l’un de ses plus fidèles lieutenants, à savoir le Premier ministre actuel, Abdelmalek Sellal, qui avait dirigé les campagnes présidentielles de 2004 et 2009. Le chef de l’Etat, voyant en cet homme, qui est loin de toutes les considérations partisanes et surtout réputé pour sa proximité avec la population, la personne idéale pour assurer la stabilité sociale et débarrasser l’économie algérienne de sa dépendance aux hydrocarbures.

Cette nomination a tout suite fait grincer des dents de ceux qui convoitaient ce poste prestigieux. Des attaques personnelles et des coups bas ont commencé à être orchestrés contre celui dont on disait qu’il n’allait pas finir l’année…Surtout que les circonstances ont fait que le pays, qui avait réussi à éviter le piége de la mascarade des «révolutions» arabes soit la cible des hordes terroristes avec la plus grande prise d’otages de l’histoire, à savoir celle de Tiguentourine.

Le 16 janvier 2013, plus de 800 personnes ont été détenues par «les Signataires par le sang», un groupe terroriste islamiste dissident d’Al Qaïda au Maghreb islamique sur le site d’exploitation gazière de Tiguentourine situé à 45 km à l’ouest de In Aménas, au Sahara. Trois jours après, le site a été totalement récupéré par les forces de l’ANP, arrivant à sauver la vie de la majorité des otages. En parallèle au travail admirable de l’armée, Sellal s’était occupé de l’aspect politique en prenant la parole afin de rassurer les Algériens, mais surtout pour «calmer» les ardeurs des pays étrangers qui avaient des ressortissants parmi les otages.

C’était le premier test grandeur nature qui lui avait permis de s’affirmer comme un véritable chef et surtout conforter le président de la République dans son choix, qui le reconduit quelques mois plus tard pour un second mandat. Cette reconduction réveille les vieux démons chez ses détracteurs. Il y a eu le fameux épisode «Sellal» et les réseaux sociaux. On lui a reproché notamment sa façon de parler qui était en décalage avec les codes qui existaient jusque-là. Du pain bénit pour ses ennemis qui pensaient que c’était l’occasion pour enfin s’en «débarrasser». Mais contrairement à ce qu’ils pensaient, le Premier ministre était devenu la star de la Toile. A chacune de ses sorties, il réussissait à faire le «buzz».

Les internautes avaient adopté ce qu’ils appellent la «Sellal attitude». Il a même eu un langage qui lui est dédié. Aussi paradoxal que cela puisse paraître aux profanes, le challenge est grand. Il n’est pas facile de faire des «buzz» à chaque intervention. C’est un privilège réservé aux utilisateurs aguerris du Net, ce qui allait lui servir comme «arme» pour la bataille de l’élection présidentielle de 2014 où il arrive à mener avec brio le candidat Bouteflika à un 4ème mandat. Mais cette notoriété allait lui servir encore plus lorsque Bouteflika décide encore une fois de lui renouveler sa confiance alors que le pays est frappé de plein fouet par une crise financière après des années d’embellie.

Le sort semble s’acharner sur lui! Il est obligé de trouver des «solutions» rapides pour sauver le pays de la banqueroute tout en expliquant aux citoyens la gravité de la situation. La notoriété qu’il a acquise et sa proximité avec la population fait qu’une relation de confiance s’est installée. Son langage populaire et son sens de l’humour ont renforcé cette relation. Il a ainsi pu sauvegarder la stabilité sociale, malgré la situation délicate que traverse le pays. Des mesures impopulaires ont même été adoptées sans que la rue ne «flambe».

Car le peuple lui fait confiance. Pour son franc-parler, son humour et surtout son langage populaire, qui a bouleversé les moeurs politiques. Mais pas seulement, malgré la crise, les acquis sociaux chers au président Bouteflika n’ont pas été touchés. Mieux encore, le gouvernement n’a jamais subi, mais a toujours agi. De grands projets industriels et agricoles ont vu le jour.

L’administration a connu un bond de 20 ans en se modernisant, ce qui a réduit les effets «dangereux» du fléau qu’est la bureaucratie. Les indicateurs macroéconomiques, eux, ont été «maîtrisés». Le gouvernement est parvenu à stabiliser le cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d’austérité et privilégier la recherche constante de la croissance et la création de richesse. En rationalisant les dépenses publiques et en ciblant les niches de gaspillage, il a pu obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu’une réduction notable de celui d’équipement. Les réserves de changes se sont maintenues à plus de 100 milliards de dollars. Le taux de croissance a été maintenu à un niveau appréciable, tout en augmentant les segments hors-hydrocarbures et la stabilisation de l’inflation. Cinq ans de stabilité donc qui confirment que le président de la République avait misé sur le bon cheval…