La révision de la Constitution n’est pas une question de jours, ni de semaines d’ailleurs, à en croire Mar Ghoul. Animant samedi un meeting à Djelfa, il a assuré que « les portes demeurent largement ouvertes à tous ceux qui désirent présenter leurs propositions, et le projet de la révision de la Constitution n’est pas encore clos ».
En annonçant ainsi le report de l’échéance, le patron de TAJ cloue au pilori les présidents des deux chambres parlementaires qui donnaient pour « imminente » la révision, par voie parlementaire. C’est la preuve qu’ils ne sont pas au courant mais surtout qu’ils ne comptent pas actuellement dans l’équation politique.
Beaucoup plus sûr de lui, Ghoul, réputé proche de Said Bouteflika, donne des indications de taille sur le futur texte qui sera soumis à l’approbation des algériens. Pour ce qui concerne les propositions de son parti, Ghoul parle de « séparation définitive et véritable des pouvoirs, tout en créant une complémentarité et équilibre entre eux, le renforcement de la place des jeunes, en tant que principe, ainsi que la consolidation du rôle de la femme ».
Il a également appelé à une économie forte et diversifiée, qui renforcera le leadership de l’Algérie sur la région. Sans la citer, Ghoul lancera quelques pierres sur l’opposition en estimant que « la démocratie a besoin d’un cadre serein, organisé et sain, et non pas de perturbations et d’insultes ».
Invitant donc cette opposition à plus de bienveillance à l’égard du pouvoir en place, Ghoul considère que la priorité du pays actuellement est « la sécurité, la stabilité et l’intensification des efforts pour l’édification d’une économie de substitution aux hydrocarbures, avec la contribution de tous (hommes politiques, compétences et élites nationales, et institutions) dans les grandes mutations en cours, à leur tête les reformes politiques, dont la révision de la Constitution ».
Adepte du large consensus, le chef de TAJ a mis en avant l’importance de la contribution de tous pour « arriver à une Constitution qui exprimera les préoccupations d’aujourd’hui, et qui prospectera l’intérêt futur de la Nation ». Puis de conclure en confessant que « L’Algérie ne se portera mieux que si toutes les parties sont réunies, unies, coopératives, fraternelles et solidaires ».