Constantine: L’APC ouvre deux points de vente des moutons

Constantine: L’APC ouvre deux points de vente des moutons

Les services de l’APC de Constantine ont ouvert, hier, deux points réglementaires de vente des moutons en prévision de l’Aïd el Adha, qui sont soumis au contrôle des vétérinaires, à savoir l’ex-«ferme Gérard» de la cité du Chalet-des-Pins et au niveau de la décharge de la cité Boudraâ-Salah, située dans sa partie inférieure.

Les ventes se font à partir de 6 heures et ce, jusqu’à 18 heures et la date-butoir a été fixée au 20 du mois en cours selon l’arrêté municipal 987 en date du 16 juillet dernier qui concerne l’exposition du seul cheptel ovin à l’exclusion des bovins et rappelle que toutes les bêtes exposées pour la vente en dehors de ces points autorisés, à savoir en bas des immeubles, dans des terrains vagues et même dans des entrepôts de fortune, seront abattues ou feront l’objet de saisies, car ne pouvant répondre aux conditions d’hygiène et de santé exigées.

Cependant, les points de vente officiels arrêtés à l’occasion de l’Aïd el-Adha ne diffèrent pas des points des mêmes marchés traditionnels de bétail et des marchés hebdomadaires existant au niveau de chacune des 12 APC qui ne doit posséder qu’un seul point de vente, sauf Constantine qui en a deux.

Par ailleurs, les prix des moutons sont en nette hausse. Cette cherté est due selon les bouchers à une pluviométrie importante et les éleveurs n’ont plus de soucis. Pourtant, ils font état d’un excédent qui avoisine trois millions d’ovins.

Les prix jusqu’à présent s’envolent et le prix de l’agneau antenais, qui frôlait la barre de 27 000 DA, a enregistré une hausse de plus de 60% par rapport à ceux des mois derniers selon l’estimation d’un éleveur de la région de Constantine.

Comme d’habitude, le marché continue à subir le diktat des maquignons qui achètent au plus bas prix des troupeaux aux éleveurs. En plus, le problème de la chaîne d’intermédiaires et des spéculateurs souvent mise à l’index perdure sans toutefois que la direction du contrôle des prix ou le ministère du Commerce interviennent. Au niveau du souk de l’abattoir, les maquignons de Constantine et d’autres venus des régions comme Khenchela, Batna, Aïn M’lila… sont déjà au rendez-vous mais pas les acheteurs. Il faut dire que le coût du mouton, qui se situe entre 40 000 et 55 000 DA, en a refroidi plus d’un. «Comment un simple salarié pourrait-il se permettre ?», reconnaissent les vendeurs mêmes. «Ce n’est pas pour moi que je voudrais acheter le mouton, c’est pour mes enfants qui me pressent, mais les prix sont encore au-dessus de mes moyens», note un citoyen.

Ilhem Tir