Constantine – Déclaration des travailleurs étrangers aux assurances sociales: Les Subsahariens coincés entre le séjour au noir et le travail au noir

Constantine – Déclaration des travailleurs étrangers aux assurances sociales: Les Subsahariens coincés entre le séjour au noir et le travail au noir

par A. Zerzouri

L’agence de la Caisse des assurances sociales (CNAS) de la wilaya de Constantine a lancé, depuis le 6 janvier dernier, une campagne de sensibilisation et d’information au profit des employeurs qui occupent des salariés étrangers, sous le slogan «La déclaration aux assurances sociales des travailleurs étrangers, un engagement réglementaire».

La campagne en question, qui se déroule simultanément à travers tout le territoire national, devrait s’étaler jusqu’au 3 février, pour toucher sur le terrain tous les employeurs concernés par le recrutement des travailleurs étrangers, notamment le contrôle de la validité du permis de travail. Un document sans lequel on ne parlerait pas de déclaration du salarié étranger à la CNAS mais de travail au noir, qui relève de l’inspection du Travail, a lancé un cadre de la CNAS, qui n’a pas voulu avancer de chiffres au sujet du nombre de travailleurs étrangers recensés ou légalement déclarés auprès de la Caisse.

Annonçant dans ce sens qu’une conférence de presse se tiendra le lundi 21 janvier prochain et tous les points seront abordés d’une manière officielle et solennelle. En tout cas, et ce n’est un secret pour personne, c’est dans le secteur du BTP et, à un degré moindre, dans le secteur de l’agriculture, qu’on rencontre le plus grand nombre de main-d’œuvre étrangère. Il y a bien des employeurs qui déclarent les travailleurs étrangers, bien sûr, ceux qui se trouvent en situation de séjour régulier en Algérie, et qui se trouvent en possession d’un permis de travail, mais il y a également de nombreux chantiers du bâtiment qui recourent à la main-d’œuvre étrangère, subsaharienne, et qui ne se soucient guère de ces déclarations à la CNAS, puisque le travailleur, lui-même, est en situation irrégulière.

Séjour au noir, travail au noir, la vie de ces réfugiés subsahariens pourrait s’arranger si les autorités mettent en action, au préalable, un dispositif de régularisation de leur situation de séjour, afin de leur permettre d’obtenir des permis de travail, avant d’en arriver au stade de leur déclaration aux assurances sociales.

Notons dans ce sillage que la CNAS invite tous les employeurs qui emploient des travailleurs étrangers de procéder à la régularisation de leur situation vis-à-vis des assurances sociales et de se rapprocher des services de recouvrement des cotisations auprès des agences CNAS territorialement compétentes et de déposer les dossiers pour permettre à leurs salariés de bénéficier des prestations en matière de sécurité sociale au même titre que leurs collègues algériens.

Dans ce sens, rappelle-t-on, tous les employeurs privés et publics sont appelés à déposer leurs déclarations annuelles concernant tous leurs employés (étrangers y compris) avant le 31 janvier.