Cession de Djezzy et lancement de la 3G ,Djoudi joue les prolongations

Cession de Djezzy et lancement de la 3G ,Djoudi joue les prolongations

djoudi.jpgLe ministre des Finances, qui a confirmé qu’il n’existait “aucun couac”, n’a, cependant, donné aucune échéance.

“Il y a une action gouvernementale concertée, que ce soit sur la 3G ou concernant le dossier Djezzy ; tout se fait dans le cadre de la concertation. Il n’y a aucun couac là-dessus”, a assuré M. Djoudi, ministre des Finances jeudi dernier en marge d’un séminaire sur les avantages de l’introduction en bourse organisée, jeudi, par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Des paroles qui se veulent rassurantes mais qui dénotent, dans le même temps, de la difficulté dans la gestion de ces dossiers. “Le jour où on finalisera et signera l’accord, je parlerai

de ce dossier”, a-t-il lancé à propos de Djezzy.

Ainsi le suspense existerait dans la mesure où le lancement de la 3G reste dépendant de l’acquisition des 51% des parts de Djezzy au profit de l’État algérien. Or, il se trouve que les négociations n’ont que trop duré (plus de

3 ans), si l’on compte le nombre de fois où M. Djoudi lui-même a certifié que “c’est en bonne voie” et plus récemment (en mars dernier) que “les négociations sont sur le point d’être achevées”.

M. Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, a déclaré le 4 avril dernier que “le processus de lancement de la 3G prendra effet après 2 ou 3 semaines encore nécessaires pour boucler la transaction entre l’État algérien et le russe Vimpelcom”. Et, c’est visiblement un Djoudi exaspéré qui commentera ces propos. “Moi, je n’ai rien déclaré. Ni deux semaines ni trois semaines, ni un mois. Le dossier est toujours en cours de traitement et il n’est pas possible d’avancer une date.” Très peu d’informations sont donc communiquées sur ce dossier dont l’évolution prend une tournure des plus rocambolesques.

À ne pas perdre de vue que l’Algérie a renoncé à faire jouer un droit de préemption et s’est simplement transformée en investisseur souhaitant acquérir des parts de Djezzy, et ce, à un prix important dont le pays se serait bien fait l’économie. Le retard dans le lancement de la 3G alimente, à son tour, les scénarios les plus improbables, jusqu’à imaginer que le retard peut avoir une quelconque relation avec la sécurité de l’État.

À ce propos, M. Benhamadi est formel : “Le retard accusé n’a rien avoir avec une prétendue crainte du Printemps arabe.” Et d’insister qu’“il est dû au report de l’acquisition de l’opérateur Djezzy”. Il reconnaîtra, en outre, que c’est là “une opération complexe qui nécessite le temps nécessaire”. Le mystère perdure, tenant en haleine les millions d’Algériens demandeurs de cette technologie dont le retard n’est pas sans impact, également, sur le secteur économique.

L’Algérie demeure l’un des rares pays, voire le seul en Afrique, à ne pas disposer de cette technologie…

N S