Céréaliculture : Une production de 60 millions de quintaux à atteindre d’ici 2019

Céréaliculture : Une production de 60 millions de quintaux à atteindre d’ici 2019

De nouvelles mesures ont été entreprises afin de garantir le succès de la campagne céréalière 2017-2018. Ainsi, les céréaliculteurs, inscrits dans les wilayas souffrant de la sécheresse, 14 au total, ont le droit, cette année, à un traitement de faveur. Les crédits dont ils ont bénéficié l’année dernière pour l’achat de semences seront reconsidérés de sorte à mettre à l’aise les agriculteurs lors de la présente campagne.

C’est, entre autres, ce qu’a signalé hier le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, sur les ondes de la

Chaine 1. Il a signalé, en outre, qu’un guichet unique sera ouvert à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), pour éviter les incessants déplacements des agriculteurs au niveau des banques ou autres structures. Le ministre a assuré que les prix des semences et des engrais bénéficient toujours d’un soutien des pouvoirs publics jusqu’à 80%. «Le but, comme indiqué dans le programme du président de la République, est de hisser la production céréalière d’ici 2019,

à 60 millions de quintaux contre 34 millions actuellement», précise le ministre. Pour cela, une extension des espaces irrigués dédiés à la céréaliculture seront étendus pour atteindre les 600 000 ha au lieu de 200 000 actuellement. La production agricole, quant à elle, a engendré une valeur de 30 milliards de dollars et permet de répondre à 70% des besoins locaux. «Tout cela accéléra le processus de la sécurité alimentaire qui sera une réalité dans quelques années», a-t-il assuré. Pour renforcer cette production, le secteur est déterminé à élargir les espaces agricoles, estimés à 8,5 millions d’hectares à ce jour, pour franchir le seuil de 9 millions d’hectares. Idem pour les périmètres irrigués qui devront atteindre les 2,2 millions d’hectares contre 1,2 million d’hectares aujourd’hui.

«Ces dernières années, 2 millions de terres agricoles ont été distribuées,dont 20 000 ha à travers la concession agricole et 130 000 ha de mises en valeur. Toutefois, certaines terres agricoles ne sont pas exploitées. On a donc lancé des opérations de filtrage pour détecter les espaces agricoles non exploités», indique-t-il, signalant l’installation de comités régionaux chargés de cette mission, qui consiste aussi à découvrir les raisons de cette non-exploitation. Le ministre a assuré, par ailleurs, que les récents incendies n’ont pas causé d’importants dégâts sur la production agricole.

Sauf sur les arbres fruitiers, les oliviers surtout. «L’évaluation de ces dégâts étant clôturée, nous allons entamer les indemnisations», confie-t-il en assurant, dans un autre registre, que le prix du lait ne sera pas augmenté et demeurera subventionné par les pouvoirs publics. Concernant la putréfaction des viandes de moutons égorgés à l’occasion de l’Aïd el Adha, rien n’est encore à signaler vu que les analyses sont toujours en cours. «L’an dernier, certains produits ont été derrière la putréfaction des viandes de mouton. On attend les résultats de l’enquête et on veillera à ce que cette situation ne se reproduise pas l’an prochain», affirme-t-il.