Cela s’est passé mardi au large au large de béjaïa l’ANP: simule une pollution marine

Cela s’est passé mardi au large au large de béjaïa l’ANP: simule une pollution marine

Un exercice de simulation qui vaut son pesant d’or de par la vérification du mécanisme lui-même et de la coordination entre les différents intervenants.

Dans le cadre de la lutte contre la pollution de la mer au large de Béjaïa, le groupement régional des gardes-côtes du littoral de Béjaïa a organisé durant la journée de mardi un exercice de simulation articulé autour d’une collision entre un chalutier et un pétrolier à près de 10 km au large de la côte bédjaouie.

Le scénario de cet exercice consiste en la simulation d’une collision entre un chalutier et un pétrolier à 4,5 miles au large du port de Béjaïa, causant la blessure d’un membre de son équipage ainsi qu’une importante fissure sur le pétrolier, générant ainsi le déversement en mer d’une quantité de pétrole brut. Deux membres de l’équipage du chalutier font une chute en mer avec un fort risque de noyade. Dès que le commandant du groupement territorial des gardes-côtes a été alerté, il a immédiatement dépêché sur les lieux des vedettes de sauvetage et des équipes d’évaluation, comme il a demandé au Centre national des opérations de surveillance et de sauvetage d’actionner un hélicoptère de recherche et de sauvetage (SAR), tout en informant le wali de Béjaïa en sa qualité de président du comité «Tel-Bahr» local.

Les directions de l’environnement de plusieurs wilayas côtières, la Gendarmerie nationale, la Protection civile et bien d’autres partenaires ont pris part à cet exercice en présence de différents organes de presse. Tout est donc, parti à la faveur de l’émission d’un appel de détresse, aux environs de 5 h du matin, par le pétrolier «Alfa» portant sur une collision avec un chalutier. Un feu s’est déclaré sur le pétrolier. Un autre appel fait état de la chute en mer par-dessus bord de deux membres de l’équipage.

Un autre avis est émis pour la lutte contre la pollution. Commence alors la phase d’intervention par le déclenchement du plan SAR. Déplacement de demi-rigide et le S222 pour la recherche et le sauvetage des disparus du chalutier. En parallèle une demande est faite au chef Gtgc de Béjaïa et rend compte au Cross Jijel pour passer au plan «Tel Bahr» local. Le Cross Jijel dépêche le VS222 avec à son bord l’équipe de reconnaissance.

La capitainerie envoie deux remorqueurs pour assistance anti-incendie. Entre-temps, on prépare les moyens antipollution. Aux environs de 7h 30, le RHM 703 appareille. Cinq minutes plus tard l’hélicoptère MS-21 décolle. L’information faisant état de brûlures d’un membre de l’équipage parvient du pétrolier avec un déversement du pétrole en mer. Sous nos yeux l’hélicoptère évacue le brûlé dans un exercice digne de professionnalisme. A bord d’un pilotis, nous observons la scène d’évacuation. Parallèlement, une série de consultations, sont entamées avec les autorités environnementales, mais également avec l’autorité de la wilaya à sa tête, alors que les deux noyés du chalutier sont secourus par la Protection civile, les moyens de dépollution sont déployés et mis en oeuvre pour circonscrire la nappe de pétrole.

Chose qui sera conclue deux heures après. Un exercice de simulation qui vaut son pesant d’or de par la vérification du mécanisme lui-même, de la coordination entre les différents intervenants et l’efficacité des moyens mis en oeuvre. Une réussite totale qui conforte l’idée d’un équipement hors pair dont dispose l’Algérie, un pays producteur de pétrole. Nous avons assisté patiemment à un exercice des plus compliqués. Fort heureusement, la mer n’était pas agitée.

«Nos équipements peuvent faire face à toutes les situations et dans n’importe quelles conditions», rassure notre guide. En définitif, l’exercice de simulation auquel nous avons assisté visait à dynamiser le Centre national des opérations de surveillance et de sauvetage du commandement des Forces navales (Cnoss), dans la gestion des opérations de lutte contre la pollution marine, évaluer les résultats du travail de l’organisation sur le plan local, régional et national de lutte contre la pollution marine, tester l’efficacité des moyens d’intervention existant à tous les niveaux et la maîtrise des procédures d’enquête et de sécurité maritimes.