Autoroute Est-Ouest : Les travaux des gares de péage à petite vitesse

Autoroute Est-Ouest : Les travaux des gares de péage à petite vitesse

Les travaux pour l’installation de gares de péage sur l’autoroute Est-Ouest se poursuivent. A petite vitesse toutefois. Celles de la wilaya de Bouira, au nombre de six, seront réceptionnées au premier trimestre 2018, a indiqué hier à l’APS le Directeur général de l’Agence nationale des autoroutes (ANA), Ali Khlifaoui.

Ce dernier a précisé que les travaux sont en cours et que les stations concernées sont installées au niveau de six échangeurs de la wilaya, à savoir deux de Bouira (Est et Ouest), ainsi que celui de Djebahia, Lakhdaria, Ahnif et El Adjiba.

Les travaux au niveau de la gare d’El Adjiba et celle d’Ahnif avancent à « un rythme moyen ». Les entreprises continuent de terrasser les sites des projets, a constaté l’APS sur place.

Le retard est donc en train de faire son bonhomme de chemin sur le projet des gares de péage de l’autoroute Est-Ouest, d’autant que l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, avait annoncé l’entrée en exploitation de l’ensemble de ces gares dès l’année 2017. « Tout retard induirait des dysfonctionnements dans l’exploitation de ces infrastructures prévue à partir de 2017 », avait-il prévenu en mars 2016.

Selon l’AGA, l’autoroute Est-Ouest sera équipée de 48 gares d’accès sur échangeurs, 7 gares d’accès en pleine voie, 22 centres d’entretien et d’exploitation, 76 aires de repos et 42 aires de services.

Côté tarification, M. Ouali avait expliqué que celle-ci «sera calculée en fonction de la nature du véhicule, de son volume ainsi que des coûts des services assurés aux usagers de l’autoroute». L’opération se fera sur la base d’une étude approfondie qu’entreprendront l’Agence nationale des autoroutes et l’Algérienne de gestion des autoroutes (AGA), en coordination avec un bureau international spécialisé, avait-il ajouté.

Le projet des stations de péage sur l’autoroute Est-Ouest bute, bien évidemment, sur le problème de la ressource financière. Pour preuve, il fait partie de quatre projets pilotes dans les transports susceptibles d’être retenus pour un financement par la Banque mondiale (BM) examinés jeudi dernier à Alger, à l’issue d’une rencontre sur le Partenariat public-privé (PPP).

Une initiative versée au compte du partenariat public-privé en tant que démarche apte à mobiliser des ressources financières pour la réalisation de projets d’infrastructures publiques, provenant d’opérateurs privés ou publics, algériens principalement, qui bénéficieront des revenus générés par l’exploitation de ces infrastructures.

« Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, on ne devrait pas compter sur les financements de l’Etat, il faut cibler d’autres sources de financement et s’associer positivement dans la démarche du gouvernement pour soutenir et promouvoir la croissance économique », a souligné dans ce sens le Directeur général des infrastructures au ministère des Travaux publics et des Transports Boualem Chetibi.

Outre les gares de péage, les autres projets pilotes dans les transports susceptibles d’être retenus pour un financement par la Banque mondiale (BM) concernent la ligne pilote de bus à haut niveau de services (BHNS) qui doit relier Tafourah à l’aéroport international Houari-Boumediène (20 km), le métro d’Oran (19,7 km avec 20 stations) et dont le coût total estimatif est de 168 milliards de dinars ainsi que l’extension du métro d’Alger (place des Martyrs – Chevalley) sur une distance de 9,5 km avec 8 stations.