Après le glissement de terrain à Saïd Hamdine : Colère des riverains et douleur du père du petit Ala Eddine, 10 ans, mort enseveli

Après le glissement de terrain à Saïd Hamdine : Colère des riverains et douleur du père du petit Ala Eddine, 10 ans, mort enseveli

Des visages mouillés par des larmes difficilement retenues et un père plié par le chagrin retenaient l’attention au quartier de la Concorde, théâtre tragique d’un glissement de terrain qui a coûté la vie à un enfant de 10 ans.

Ala Eddine est décédé lundi soir suite à un glissement de terrain. Le malheureux jouait avec son petit frère de 5 ans lorsque le sol s’est éventré sous ses pieds. Dans le quartier, beaucoup ne pouvaient retenir leurs larmes. Famille, proches, camarades de classe, mais aussi riverains et anonymes se sont regroupés devant le domicile mortuaire dans l’attente de l’arrivée de la dépouille. Sur les lieux, le père de l’enfant, dévasté par la douleur. Approché, les yeux pleins de larmes, il raconte : « J’ai laissé mes deux fils en train de jouer avec les moutons avant de partir à Chéraga, lorsque ma femme m’a appelé pour me dire que le sol s’est affaissé dans le quartier ».

Il poursuit: « Quand je suis rentré, j’ai trouvé les pompiers sur les lieux. Sur le coup, j’étais loin de me douter que mon fils a été enseveli, lorsque je l’ai su, j’en suis devenu malade ». « Aucune compensation ne pourra remplacer mon fils », avant de réclamer l’ouverture d’«une enquête pour déterminer les responsabilités de chacun ».

Et il a été entendu ! En milieu d’après-midi, nous apprendrons que le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais a ordonné l’ouverture d’une enquête « approfondie » afin de déterminer les causes de ce glissement de sol et présenter les responsables devant la justice. Mais pour les riverains et les voisins rencontrés, les coupables sont désignés. Beaucoup affirment que les autorités locales avaient été alertées du danger qui était imminent, mais en vain.

«Nous avons à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme, expliquant que le terrain n’était pas constructible vu qu’il servait au remblayage ». D’autres accusent directement le maire de la commune de laxisme. Ils affirment que ce dernier avait dit qu’il « ne pouvait rien faire ». En plus de l’enfant de 10 ans décédé et inhumé hier au cimetière de Sidi Yahia, cinq autres personnes âgées entre 3 et 45 ans ont été blessées dans cet incident. Trois de ces victimes avaient été immédiatement évacuées par des citoyens à la polyclinique de Bir Mourad Rais où elles ont reçu les premiers soins.