Après la banane et l’ail, c’est au tour de la pomme de terre de faire l’objet de ces mauvaises pratiques.
Après moult promesses, le marché des fruits et légumes échappe toujours au contrôle de l’Etat. Et pour cause, il est dominé par l’inflation des pratiques spéculatives qui touchent de plus en plus les produits de base.
Après la banane et l’ail, c’est au tour de la pomme de terre de faire l’objet de ces mauvaises pratiques. Alors qu’il était censé connaître une baisse, le prix de ce tubercule a augmenté de 20 DA en seulement l’espace d’une semaine. Il est proposé à 90 DA le kilogramme chez quelques commerçants de la capitale atteignant même les 100 DA chez d’autres.
Les barons du marché des fruits et légumes agissent en toute impunité et ce, malgré les nombreuses dispositions prises à leur encontre. Ils ont cette fois-ci ciblé la pomme de terre qui est un légume indispensable et dont les ménages ne peuvent pas se passer. Des quantités faramineuses de pomme de terre sont approvisionnées dans des chambres froides dans le but de créer une surenchère pour ensuite augmenter les prix. Ils prévoient ainsi de l’écouler à au moins 120 DA le kilogramme, notamment à l’approche du mois sacré du Ramadhan.
Face à cette situation, les actions menées par le gouvernement pour étouffer cette spéculation qui gangrène le marché ne semblent pas constituer un frein pour ces barons.
Dans ce sens, les ministères de l’Agriculture et du Commerce ne démentent pas le fait que les barons de ce marché, qui stockent des quantités de produits dans le but de créer la pénurie sur le marché sont plus forts que le gouvernement.
En plus des légumes, les fruits ne font pas exception. En effet, même si la banane a fait une réapparition sur les étals du marché, notamment ces derniers jours, son prix reste néanmoins toujours élevé.
Après que ce fruit a atteint la cime de 1000 DA devenant un fruit de luxe, il est actuellement proposé à 450 DA, soit une baisse de plus de la moitié.
Cette baisse est sans doute liée à la délivrance de licences d’importation de la banane, ce qui explique aussi les quantités appréciables qu’on trouve sur le marché. Il a été révélé qu’après que le premier quota de 3 400 tonnes de banane avait été distribué, les prix ont instantanément baissé.
Ceci dit, même si une baisse ostensible a été constatée, son prix reste toutefois inaccessible pour les petites bourses. Pour rappel elle est encore loin de son prix d’origine, il y a peu, elle se vendait à seulement 80 DA le kilogramme.