Amara Benyounès revient sur l’alcool

Amara Benyounès revient sur l’alcool

Benyounès a axé son discours sur le volet économique tout en évoquant les questions qui fâchent.

«Je défie quiconque pouvant attester que j’ai signé une quelconque autorisation quant à la commercialisation d’alcool lorsque j’ai occupé le poste de ministre du Commerce», dixit le premier responsable du Mouvement populaire algérien, Amara Benyounès en animant, hier, un rassemblement populaire dans la salle du cinéma Saâda, ex-Colysée.

Lui tenant à coeur, Amara Benyounès n’a laissé aucun détail en s’expliquant sur une telle question qui, selon l’orateur, a suscité une vive polémique en l’abordant alors qu’il était ministre. «Je tiens à préciser personnellement une telle problématique», a-t-il affirmé expliquant qu’«à mon arrivée au ministère, j’ai trouvé l’alcool se vendant». «La même chose se passait lors que j’ai quitté le gouvernement», a-t-il ajouté soulignant que «les mesures que j’ai prises portaient sur la réglementation d’un tel marché et la répression de l’anarchie». En tenant de tels propos, Amara Benyounès semble avoir identifié ses détracteurs en «salissant» son image de marque ainsi que celle de son parti vu son audace en tentant de réglementer le commerce de l’alcool. C’est du moins ce qu’il a avancé sans pour autant nommer ses opposants ayant, selon lui soulevé les questions du «halal et du haram».

«Ils ont fait sortir cette affaire pour des raisons politiques», a-t-il fini par lâcher avant de lancer une diatribe vis-à-vis de ceux-là ayant ouvert le front des hostilités alors qu’il était encore ministre du Commerce. «Je ne suis pas imam ni un mufti», a-t-il répondu à partir d’Oran ajoutant que «vous savez tous où nous avons été conduits par le halal et le haram durant les années 1990». Il clôt un tel dossier en affirmant qu’«une telle question est liée aux libertés individuelles sachant que 200 millions de litres d’alcool son consommés annuellement par l’Algérie». Une telle déclaration, qui vaut son pesant d’or, motive Amara Benyounès à articuler son sujet en abordant la question «de l’implication dangereuse de la religion dans l’exercice politique». Il dira en ce sens que «l’utilisation de la religion à des fins politiques est plus que dangereux».

Dans son speech, Benyounès a axé son discours sur le volet économique tout en évoquant les questions qui fâchent ou alors celles qui traînent encore, comme les négociations et le flagrant retard accusé par l’Algérie quant à son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce. «Nous avons tenu 30 années de négociations avec l’OMC», a-t-il indiqué soulignant que «l’absence de l’Algérie a terni l’image de notre pays à travers le monde». «Ne sommes-nous pas qualifiés pour adhérer à une telle organisation?», s’est demandé Amara Benyounès citant l’Afghanistan qui a réussi son adhésion à l’OMC en juillet 2016. Plus que convaincu de la nécessité d’accélérer la cadence des démarches à entreprendre pour un tel dossier, Amara Benyounès dira que «notre accès à l’OMC est devenu une obligation tout en défendant nos intérêts».

Dans un autre point de vue, le premier responsable du MPA est revenu sur les élections législatives prévues pour la journée du 4 mai plaidant pour «un vote massif». «L’abstention posera problème», a-t-il souligné avant de se demander «à qui profitent l’abstention ou encore ces voix s’élevant prédisant la fraude? Quelle est la solution à entreprendre hormis le vote?» s’est demandé encore une fois Amara Benyounès. Répondant lui-même à sa question, il dira que «bouder les élections nous conduira vers la rue.

Celle-ci (la rue) est synonyme de la violence et de l’anarchie et non pas de paix». «Nous sommes dans le dernier virage des élections qui constituent une importance capitale», dira Benyounès ajoutant que «nous sommes des défenseurs de la démocratie sereine». Il a renchéri en affirmant que «le meilleur et l’unique moyen qui mène au pouvoir est le scrutin» Amara Benyounès n’a pas omis au passage d’aborder le volet lié à la question sociale tout en préconisant un traitement qu’il estime à la hauteur de l’événement et ce dans le cadre des réformes lambda permettant d’asseoir la justice sociale. Pour le responsable du MPA, la première condition à prendre en compte est la lutte contre la corruption.