Agriculture, tourisme et PME, Les tickets gagnants de la crise du pétrole

Agriculture, tourisme et PME, Les tickets gagnants de la crise du pétrole

L’Algérie veut redevenir le grenier à blé de l’Europe

Le gouvernement a décidé de réorienter l’investissement vers ces secteurs stratégiques, abandonnés depuis belle lurette. Ils seront même prioritaires dans les aides Ansej-Cnac.

La chute des prix du baril de pétrole fait aussi des heureux! Certains secteurs qui ont été abandonnés depuis des décennies, remontent dans les premières places de l’échelle des priorités du gouvernement. L’agriculture est en tête de ces secteurs, suivie par le tourisme. En effet, les autorités ont décidé de réorienter l’investissement vers ces secteurs stratégiques, pour faire face à la crise qui s’annonce avec la chute vertigineuse des prix du baril de pétrole.

En effet, on apprend de sources sûres que le gouvernement va mettre en place un plan d’urgence pour la création de nouvelles sources de richesses, hors hydrocarbures. Ce plan qui entrera en vigueur dès le début de l’année prochaine, vise à encourager les jeunes à investir dans ces secteurs vierges, mais qui sont l’alternative tout indiquée pour un après-pétrole qui s’annonce déjà très rude et qui semble arrivé plus tôt que prévu. Notre facture alimentaire ne cesse de croître, alors que nous disposons des moyens nécessaires pour développer une agriculture à même de nous permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. L’Algérie qui était dans les années 1950 à 1970, «le verger et le grenier de l’Europe» est aujourd’hui incapable de satisfaire sa demande locale. Elle est même réduite à importer de la pomme de terre et des oignons de l’étranger. Depuis une dizaine d’années, profitant de la rente pétrolière, les ministères du Commerce et de l’Agriculture, n’ont pas cessé d’importer en masse et en vrac de la viande et du blé pour satisfaire la demande pressante du consommateur local, au lieu de trouver des solutions pour améliorer la production locale. Terre, mer, montagne, sites archéologiques, déserts, le tout agrémenté de beau soleil et de paysages à couper le souffle. L’Algérie possède des atouts indéniables pour devenir une vraie destination touristique, mais l’insécurité et le manque de volonté politique en ont voulu autrement…

Le tourisme est la première source de richesse de nos voisins marocains et tunisiens. C’est une entrée de devises inestimables sans parler de l’emploi qu’elle va créer et les petits artisans et commerçants qu’elle fera vivre en parallèle.

L’Algérie va donc adopter une nouvelle voie d’investissement dans l’élément humain, l’agriculture et le tourisme qui seront les alternatives au pétrole. Le président de la République Abdelaziz Bouteflika aurait déjà instruit son Premier ministre pour que le gouvernement donne des facilités aux jeunes désirant investir dans ce type de projets. Les ministères concernés devront accompagner ces jeunes dans ces projets.

Tout comme l’Ansej et la Cnac qui donneront la priorité absolue aux PME activant dans ces secteurs bien ciblés. D’ailleurs, la stratégie sur laquelle s’appuiera le gouvernement pour développer ces secteurs, est la mise en place d’un large tissu de PME, comme celui sur lequel se base l’économie italienne. Les PME retrouveront une nouvelle jeunesse. Le gouvernement s’est ainsi fixé comme objectif la création de 1500.000 PME durant les 10 prochaines années. Il était temps…, le gouvernement va enfin investir dans de vrais domaines d’avenir. Finalement, la chute du prix de ce malheureux baril n’est pas aussi mauvaise que cela…