L’agriculture biologique constitue un mode de production qui trouve son originalité dans le recours à des pratiques culturales et d’élevage soucieuse du respect des équilibres naturels. Ainsi, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants.
Selon M. Selselet Attou, professeur à l’université de Mostaganem, «la pollution des sols par les intrants chimiques (engrais, pesticides…) et puis la pollution des nappes et de l’atmosphère par les rejets industriels nocifs, et les manipulations génétiques des semences ont abouti à la disparition des produits agricoles biologiquement sains, mettant en danger la santé du consommateur». Plusieurs agriculteurs ne maîtrisent pas les techniques culturales industrielles, ni les manipulations génétiques. Actuellement, on s’accorde à souligner les aspects négatifs d’une agriculture industrialisée : consommatrice d’eau, d’intrants chimiques coûteux de semences d’OGM à risque…. L’Algérie fait partie des territoires qu’il est possible de préserver et de valoriser pour une production agricole biologiquement saine. Le bio, désormais, est un créneau porteur. Le sol auquel appartient la wilaya de Mostaganem présente des atouts en faveur de la culture Bio :
1- Conditions édaphiques et climatiques favorables.
2- Faible utilisation des intrants chimiques.
3- Un savoir-faire traditionnel.
4- Des niches biologiques potentielles : pomme de terre primeur – artichaut – figue – raisin de table – courgette – miel – figuier de barbarie et arganier…
Les caractéristiques agro-climatiques de la région font de Mostaganem un site privilégié pour constituer une wilaya pilote pour promouvoir la culture bio dans l’Ouest algérien. Plusieurs secteurs de l’économie nationale sont impliqués dans une telle problématique. Parmi les plus concernés, l’agriculture, l’hydraulique, la santé, l’environnement, le commerce, la PME-PMI».
A. B.
