Afrique: intensifier la formation pour l’émergence d’une main d’oeuvre qualifiée

Afrique: intensifier la formation pour l’émergence d’une main d’oeuvre qualifiée

LE CAIRE- Les ministre du Commerce des pays de l’Union africaine (UA) ont appelé jeudi au Caire à intensifier la formation pour l’émergence d’une main d’oeuvre qualifiée capable de lancer une « industrie afro-africaine ».

Au terme des travaux de la 7ème réunion des ministres africains du Commerce, tenue mercredi et jeudi au Caire, en présence du ministre du Commerce, Said Djellab, les participants ont préconisé l’assouplissement des procédures relatives à l’activité commerciale entre les pays africains pour parvenir à la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et de mettre à profit leur potentiel en ressources humaines.

Ils ont affirmé que la ZLECAF contribuera significativement à une réelle transformation locale des ressources naturelles africaines et la création de chaînes de valeur favorables à la promotion de l’emploi et de richesses.

Ils ont, en outre, souligné l’impératif pour la concrétisation du projet de cette zone réside dans le développement des chaînes de logistique, en priorisant le transport aérien et ferroviaire, appelant les Etats africains n’ayant pas encore signé l’accord de mise en oeuvre de la ZLECAF à le faire dans les plus brefs délais.

Les hauts fonctionnaires du commerce africain se sont dit pour la levée des mesures protectionnistes susceptibles de freiner la mise en oeuvre de cette zone ou de la rendre impossible, précisant que le démantèlement tarifaire permettrait le renforcement des échanges commerciaux intra-africains.

Dans une déclaration à la presse algérienne, au terme de la réunion, le ministre du Commerce, Said Djellab a expliqué que les négociations autour de ZLECAF avaient « bien avancé » et abouti à de « bons résultats ».

Le ministre a avancé que l’étape suivante dans le processus de création de cette zone, consistait à préparer le terrain au niveau national, afin de réunir les conditions nécessaires au lancement de ce projet continental.

Il a, par ailleurs, fait savoir que les pays africains s’accordaient une période de grâce de cinq ans avant le libérer le commerce des produits qu’ils jugent « sensibles », en raison de leur importance pour leur économie.

Ces produits peuvent être industriels, agricoles ou les deux à la fois, a-t-il indiqué, ajoutant, cependant, que la libéralisation du commerce des produits classés non sensibles, se fera dès l’ouverture de la ZLECAF.

M.Djellab a, en outre, indiqué que toutes les zones de libre-échange créées jusqu’à maintenant dans certaines sous-régions d’Afrique, seront absorbées progressivement par la ZLECAF sur une période de dix ans.

La 7ème réunion des ministres du Commerce de l’UA s’est tenue en marge de la 1ère édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2018), ouverte mardi dernier au Caire, en présence notamment d’une quarantaine d’entreprises algériennes activant dans divers secteurs hors hydrocarbures.

Cette foire a pour but de stimuler le commerce intra-africain et soutenir la mise en oeuvre de la ZLECAF dont l’accord avait été signé en mars 2018 par 44 chefs d’Etat et de gouvernement africains lors du sommet extraordinaire de l’UA à Kigali (Rwanda).

La décision d’établir la ZLECAF avait été adoptée en 2012 lors de la 18ème session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UA, tandis que les négociations sur la ZLECAF au sein de l’UA avaient débuté en 2015.

Cette zone a pour but de constituer un marché unique pour les biens et services au niveau du continent en assurant la libre-circulation des activités et des investissements. Ce qui devrait permettre, selon l’UA, d’accélérer la mise en place de l’Union douanière africaine.