À l’issue d’une réunion de son nouveau bureau politique: Le FLN réitère son appel pour le cinquième mandat

À l’issue d’une réunion de son nouveau bureau politique: Le FLN réitère son appel pour le cinquième mandat

Le Front de libération nationale a réitéré, hier, à travers un communiqué de son nouveau bureau politique, réuni par Djamel Ould-Abbès, son appel à un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Ce communiqué vient mettre fin aux «spéculations autour de cette question, au lendemain du dernier meeting du secrétaire général, samedi dernier, à Aïn Defla», nous révèle une source sûre au parti.

Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – Le FLN qui, depuis février dernier, était le premier parti à appeler ouvertement et officiellement Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour un cinquième mandat à l’occasion de l’élection présidentielle de 2019, persiste et signe : «Le bureau politique tient à réaffirmer son soutien absolu à Son Excellence le Président de la République, président du parti, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, par considération à sa bonne gouvernance, à la pertinence de ses choix et par souci de consolider les considérables réalisations de l’Algérie et tient également à exhorter, à nouveau, Son Excellence le Président à poursuivre sa mission (à la tête du pays), pour la prochaine étape.» C’est, en substance, ce qu’on lit dans le communiqué du FLN, signé par son secrétaire général. Le parti majoritaire, que préside Bouteflika et qui n’agit donc jamais sans l’aval de ce dernier, était également le premier à avoir évoqué la question des migrants clandestins et la campagne de certaines organisations internationales proches du Makhzen marocain, accusant l’Algérie d’avoir bafoué les droits de l’Homme.

C’était en juin dernier, pratiquement simultanément avec la réaction officielle exprimée clairement par le ministre des Affaires étrangères et militant du FLN, Abdelkader Messahel. Hier encore, le bureau politique relèvera, dans son communiqué, que «le FLN tient à rappeler que l’Algérie a réuni toutes les conditions lors des opérations de refoulement des migrants clandestins vers leurs pays d’origine, dans le respect de leur dignité humaine. Le FLN renouvelle, par ailleurs, son soutien aux positions des autorités algériennes, et à louer les efforts concrets de la diplomatie algérienne, clairement exprimés par le ministre des Affaires étrangères, et conformément aux orientations de Son Excellence le Président de la République, notamment le refus de l’Algérie d’ouvrir des centres de concentration de migrants sur son territoire (…)» Ce rappel du FLN coïncide, également, avec les récentes déclarations du ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, qui rappelait cette position inflexible de l’Algérie, à l’occasion de la tenue de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien à Alger. Ce n’était, par ailleurs, pas un hasard lorsque le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès tenait à animer une conférence sur le parcours politique et diplomatique de Abdelaziz Bouteflika au niveau du continent africain, depuis la Révolution à nos jours. C’était il y a une semaine et en la présence de nombreux ambassadeurs et de représentant du corps diplomatique accrédité à Alger. Le communiqué du bureau politique rendu public hier n’a pas manqué de «louer» cette initiative, bien sûr.

Sur un tout autre plan, le nouveau bureau politique évoquera, dans son communiqué, l’opération de renouvellement des structures du parti au niveau des mouhafadhas et des kasmas, affirmant que celle-ci se poursuit dans «de très bonnes conditions», appelant les responsables du parti au niveau local à faire en sorte «d’ouvrir davantage les portes du parti aux différentes franges de la société». A ce propos justement, le secrétaire général présidera, aujourd’hui, au siège du parti à Hydra, une rencontre qui regroupera l’ensemble des responsables des mouhafadhas et des kasmas de la capitale.

K. A.