90.000 Tonnes de bananes autorisées à l’importation : L’octroi des licences débutera aujourd’hui

90.000 Tonnes de bananes autorisées à l’importation :  L’octroi des licences débutera aujourd’hui

Abdelmadjid Tebboune affirme que l’Etat encouragera les importateurs qui disposent de moyens nécessaires de stockage et de la chaîne du froid.

L’opération d’octroi des licences d’importation des différents produits sera lancée aujourd’hui. Le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé hier à Alger, à l’occasion du coulage de béton du minaret de la Grande mosquée d’Alger, que l’attribution de ces licences, qui concerneront les produits soumis aux quotas, se fera graduellement.

Concernant le début de cette opération, le ministre a précisé que le quota d’importation de la banane a été fixé 90.000 tonnes pour le premier semestre de l’année en cours. «Nous octroierons dès le début de cette semaine des licences d’importation d’un contingent quantitatif de 90.000 tonnes de bananes pour le premier semestre et s’il y a lieu d’augmenter ce volume, nous le ferons par ponction sur le quota du deuxième semestre», a déclaré Tebboune. Affirmant que l’Etat encouragera les importateurs qui disposent de moyens nécessaires de stockage et de la chaîne du froid car ils créeront des postes de travail, Tebboune a indiqué que nombreux sont ces exportateurs et l’Etat ne les empêchera pas d’importer à la seule condition de respecter le cahier des charges et les quotas fixés.

«Nous ne pouvons pas mettre ces importateurs, réguliers et qualifiés, sur le même pied d’égalité que les importateurs opportunistes qui importent des containers de bananes pour les commercialiser au niveau des ports avant même le déchargement», a ajouté le ministre.

A cette occasion, le ministre a réaffirmé que le gouvernement n’a pas interdit et ne compte pas interdire l’importation ni de produits essentiels ni de luxe, il faut juste, a-t-il dit, définir les besoins pour mettre un terme au gaspillage.

Tebboune a mis l’accent, dans ce sens, sur l’importance de la transparence et sur le respect de la loi par l’ensemble des opérateurs et intervenants dans le domaine du commerce extérieur. Il a ajouté que le ministère du Commerce a transmis aux services du Premier ministère pour publication au Journal officiel un premier cahier des charges précisant les nouvelles mesures en matière d’importation. Estimant «insensé de continuer à importer de la mayonnaise, de la moutarde et le ketchup pour une facture annuelle de près de 200 millions de dollars ainsi que des «voitures ferrailles» qui ne répondent à aucune spécification, Tebboune a indiqué que de «tels montants devraient être consacrés aux priorités du développement, notamment la construction de logements, d’écoles ou de centres de santé».

Le ministre a indiqué par ailleurs que la régulation de l’importation, supervisée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a pour but essentiel de mettre fin à l’anarchie caractérisant ce secteur et qui est à l’origine d’une véritable hémorragie pour l’économie nationale. Il a soutenu, par ailleurs, que ces mesures visent à protéger le produit national et les producteurs locaux. Il a rappelé, à ce propos, les grandes quantités d’articles électroménagers «non conformes» et «qui menacent la santé publique, causant dans de nombreux cas des décès».

Par ailleurs, concernant la spéculation sur les prix des produits alimentaires de large consommation, tels que la pomme de terre, le ministre a rappelé la dernière opération de lutte contre ce fléau enregistrée au niveau de la wilaya de Aïn Defla, où quelque 21.000 tonnes de ce légume ont été saisies. Ce stockage faisait partie du plan d’un réseau spécialisé dans le monopole et la spéculation qui est derrière la flambée des prix qui ont atteint les 120 DA/kg dans certains marchés, a-t-il précisé. A ce propos, Tebboune a estimé que le prix réel de la pomme de terre est de 45 DA, mais les spéculateurs sont nombreux et c’est la cause de la hausse frénétique des prix. Le ministre a averti dans ce sens que «l’Etat sévira contre tous ceux qui portent atteinte aux besoins essentiels de consommation du citoyen».