5é mandat pour Bouteflika: L’appui du patronat et de l’UGTA !

5é mandat pour Bouteflika: L’appui du patronat et de l’UGTA !

Les membres du Pacte national économique et social adoptent la symphonie du cinquième mandat présidentiel en appelant, en communion, à la continuité.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Le puzzle du cinquième mandat pour le président de la République se complète dans une démarche qui semble avoir été préparée dans ses moindres détails.

Après le FLN et le RND, dont respectivement le secrétaire général et le porte-parole ont signifié le caractère «tranché» du cinquième mandat après des semaines de «supplications», voilà que le patronat dans tous ses compartiments et la Centrale syndicale joignent leurs voix à la symphonie dans une démarche commune.

Mettant à profit la célébration du 64e anniversaire du déclenchement de la Révolution, avant-hier jeudi, les membres du Pacte économique et social ont, par le biais d’une motion, signifié leur adhésion à la continuité à laquelle le président de la République avait appelé dans son message à la nation à l’occasion de la célébration du double anniversaire du 20 Août.

Dans cette motion, le Forum des chefs d’entreprises (FCE), la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), l’Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), l’Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) l’Union nationale des investisseurs (UNI) et l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) ont fait leur l’appel de Abdelaziz Bouteflika pour un «Front populaire solide» à même de constituer cette digue contre les défis internes et externes qui se posent à l’Algérie.

Comme pour être «plus précis» dans leur démarche de soutien, le secrétaire général de l’UGTA a affirmé soutenir le Président Bouteflika «par conviction», ce qui permettra  à l’Algérie de «poursuivre son épanouissement et son développement», estimant «ne pas avoir le droit moral de nier l’apport du chef de l’Etat à l’épanouissement de notre pays». Pour Abdelmadjid Sidi-Saïd, cette motion «est un acte de confirmation, d’adhésion et de soutien au Président Bouteflika qui a fait de l’Algérie une nation très forte et respectée», non sans rappeler que «le pays était à deux doigts de la catastrophe dans les années 1990».

Le patron de la Centrale syndicale n’a pas manqué, à l’occasion, d’énumérer les «mérites» du président de la République, citant les efforts visant à «contrecarrer toutes les manœuvres politiciennes et tentatives de déstabilisation de nos rangs par des interprétations erronées ou en opposition aux préceptes de notre religion, d’une part, et à faire face à tous les fléaux et en premier lieu la corruption et la drogue qui rongent notre économie et notre société, d’autre part», la consécration des valeurs de la République démocratique et sociale, des valeurs de développement économique, de la consolidation de la place de l’Algérie dans le concert des nations, la politique de réconciliation nationale grâce à laquelle le pays a recouvré la sécurité et la stabilité nationale avec leur impact positif sur le développement économique et social. Pas que cela puisque Sidi-Saïd qualifiera également le paiement anticipé de la dette de l’Algérie auprès du Fonds monétaire international (FMI) d’«historique et courageuse», et mettra en valeur l’officialisation  de la langue amazighe qui a permis de «fermer la porte devant toute tentative d’exploitation de ce dossier».

Autant de «rappels» des réalisations du Président qui sont loin de relever du fortuit tant ils signifient clairement un appel à la poursuite de l’«œuvre» entamée en 1999.

M. K.