15e jour de la campagne électorale : Derbal déplore la «sous-exploitation» de l’espace radio

15e jour de la campagne électorale : Derbal déplore la «sous-exploitation» de l’espace radio

Seuls «43% de l’espace d’animation radiophonique ont été utilisés pour le moment par les candidats» des partis et formations politiques en course pour les législatives du 4 mai prochain. C’est ce qu’a déclaré, hier, Abdelwahab Derbal, président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) à Médéa.

Abdelwahab Derbal, s’exprimant en marge d’une visite d’inspection sur le déroulement des préparatifs pour le suffrage législatif dans cette wilaya, a estimé «sous-exploités» les espaces d’animation radiophonique de libre expression réservés aux candidats des partis et formations politiques en lice pour la députation du 4 mai prochain afin de déployer leur programme aux auditeurs des différentes chaînes de radios nationales. Selon lui, à «peine 43% de ces espaces ont été exploités». Le même constat a été déploré par le président de la HIISE en ce qui concerne l’exploitation des sites prévus pour l’animation des meetings et ce, malgré les moyens mobilisés par les collectivités locales. Citant à ce propos le cas des wilayas de Béjaïa et de Sétif, où le taux d’occupation des sites réservés à la campagne électorale était «respectivement de 20 et 40 %».

Par ailleurs, Derbal a assuré, à l’occasion, que toutes les distorsions ou les erreurs relevées sur le terrain sont automatiquement signalées et prises en charge aussitôt afin d’assurer le bon déroulement aussi bien de la campagne électorale que de l’opération de vote en elle-même. Néanmoins, les «imperfections» en matière notamment de collecte de signatures et d’identification des fiches de candidatures relevées par son instance seront «corrigées» lors des prochaines échéances électorales. Ces correctifs, poursuivra-t-il, vont permettre de différencier entre la fiche de candidature d’une liste indépendante et celle d’un parti politique, outre la garantie d’éviter toute possibilité de vente, à l’avenir, de formulaires ou de signatures au profit d’un candidat ou d’une formation politique. En outre, il ne manquera d’ajouter que la HIISE veillera à l’application et au respect «stricts» de la loi et que toutes les parties engagées dans ces joutes électorales seront traitées «sur un pied d’égalité». S’agissant de l’échiquier électoral, partis et candidats poursuivent leurs déplacements à travers les wilayas du pays pour leur dix-septième journée de campagne électorale. C’est ainsi que Djamel Ould Abbes, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), qui était à Ain Temouchent, rappelant une fois de plus que son parti avait «la légitimité» en ce sens où «le FLN est le fondateur de l’Etat algérien», a estimé que les moudjahidine doivent désormais remettre le flambeau à des mains sûres parmi les jeunes. Et à Ould Abbes de mettre en exergue le caractère social du programme du FLN, qui, soulignera-t-il, constitue «le prolongement du programme du président de la République, basé sur la défense des démunis et des couches défavorisées». Ceci avant de faire la promesse d’«assurer la stabilité et la sécurité au pays», si son parti remporte les législatives. Et pour cause, argumentera-t-il, «une victoire avec une majorité absolue aux échéances du 4 mai nous permettra de rester présents dans la mémoire du peuple pour une centaine d’années». «Nous devons voter massivement le 4 mai prochain sur les listes de notre parti», a-t-il sommé avant de clore son meeting populaire. De son côté, Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA), qui animait un meeting à Biskra, a mis en garde contre ceux qui appellent au boycott et prévenu contre les risques d’abstention, estimant que «rester à la maison le jour du scrutin ne constitue aucunement une solution pour les Algériens».

Quant à Abderzak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), il a affirmé depuis Aïn Defla que les prochaines élections constituent une occasion pour «cultiver l’espoir et renforcer l’unité du pays», rappelant que sa formation politique combattait «le défaitisme et le fait accompli».