“#حلب_تحترق”, “#Alepbrule”, “#AleppoIsburning”: les internautes s’indignent, des manifestations à Paris, Genève et Istanbul

“#حلب_تحترق”, “#Alepbrule”, “#AleppoIsburning”: les internautes s’indignent, des manifestations à Paris, Genève et Istanbul

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La ville Alep croule, brûle sous les bombardements de l’aviation du régime et des rebelles. Des images choquantes, terribles sont massivement relayées sur les réseaux sociaux. Depuis la rupture du cessez-le-feu et la reprise des hostilités le 22 avril en Syrie, pas moins de 246 civils ont été tués par les bombardements de l’armée de l’air syrienne et des rebelles, selon les derniers chiffres avancés par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Une tragédie qui a poussé des dizaines d’habitants du côté rebelle de la ville syrienne d’Alep à fuire ce samedi leurs quartiers pour échapper aux raids aériens du régime.

Dans les secteurs rebelles d’Alep, deuxième ville du pays, plusieurs familles quittaient vers 05H00 le quartier de Boustane al-Qasr, violemment bombardé depuis plusieurs jours.

Selon l’AFP, elles ont décidé de se réfugier dans des quartiers plus sûrs, tandis que d’autres quittent la ville par la route du Castello, seule sortie pour les habitants des quartiers rebelles presque totalement assiégés depuis des mois.

Face à la tragédie que vit Alep, les internautes de plusieurs pays ont massivement dénoncé, à travers les hashtags « #AleppoIsburning », « #Alepbrule  » et « #حلب_تحترق », ces massacres sur les réseaux sociaux. Beaucoup appelaient à l’organisation de manifestations de solidarité avec les habitants d’Alep et dénonçait la « passivité » de la communauté internationale.

Sur Twitter et Facebook, les internautes partagent des images terribles de syriens victimes de ces bombardements, où des enfants, des femmes, des jeunes et moins jeunes, déjà mortes ou vivantes, sont sortis des décombres.

D’autres internautes dénoncent ces bombardements en accusant le régime de Bachar Al Assad, mais également la « complicité » et le « silence » de l’ONU, de la Russie, des Etats-Unis et des pays membres du Conseil de Sécurité. La Russie a d’ailleurs affirmé ce samedi qu’elle ne fera pas pression sur Damas pour cesser ses bombardements. « Non, nous n’allons pas mettre la pression (sur le régime de Damas pour qu’il cesse ses frappes) parce qu’il faut comprendre qu’ici, il s’agit d’une lutte contre la menace terroriste », déclaré samedi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, cité par l’agence de presse russe Interfax.

D’autres personnes pleuraient le décès du pédiatre réputé Mohammad Wasim Maaz, tué à l’hôpital al-Qods, soutenu par MSF. Le docteur Mohammad Wasim Maaz, Alépin d’une trentaine d’années, « était totalement dévoué au service des habitants (…) Il faisait des examens de santé à une centaine d’enfants par jour », témoigne à l’AFP Samar Hijazi, responsable des archives dans l’hôpital.

Des manifestations de soutien dans plusieurs villes Des manifestations de soutien aux habitants d’Alep ont eu lieu ce samedi en France, en Turquie, en Grèce et en Suisse. Plusieurs dizaines de personnes dénonçaient « les crimes de Bachar Al Assad ».

« Crime de guerre »

La Turquie et l’Arabie saoudite qui soutiennent les rebelles ont de leur côté accusé le régime de vouloir bloquer « volontairement » les tentatives de solution diplomatique à cette guerre qui a fait plus de 270.000 morts depuis 2011. Ankara qualifié la frappe contre l’hôpital al-Qods de « crime de guerre ».

Ailleurs en Syrie, les fronts de nord de la province de Lattaquié, fief du président Bachar al-Assad, et de la Ghouta, considérée comme le réservoir de la rébellion près de Damas, étaient calmes.

Selon l’armée syrienne, l’arrêt des combats doit durer 24 heures dans la Ghouta orientale, et 72 heures dans la région de Lattaquié.

Russes et Américains avaient annoncé vendredi un accord a minima sur l’arrêt des hostilités sur ces deux fronts, mais pas à Alep.

« Non, nous n’allons pas mettre la pression (sur le régime de Damas pour qu’il cesse ses frappes) parce qu’il faut comprendre qu’ici, il s’agit d’une lutte contre la menace terroriste », déclaré samedi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, cité par l’agence de presse russe Interfax.

Des convois humanitaires ont pu entrer dans quatre localités assiégées, deux par le régime (Madaya et Zabadani) et deux par les rebelles (Foua et Kafraya), selon le Comité international de la Croix-Rouge. Outre de la farine et des médicaments, les humanitaires ont apporté aux populations qui manquent de tout.