Conseil des droits de l’homme de l’ONU: La Russie exclue, l’Arabie saoudite réélue

Conseil des droits de l’homme de l’ONU: La Russie exclue, l’Arabie saoudite réélue

L’élection pour le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU semble politisée.

Ceci s’explique par le renvoi de la Russie et la réélection de l’Arabie saoudite qui est, pourtant, loin d’être un modèle de démocratie. Pour la première fois depuis 2006, la Russie a perdu sa place au Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, s’inclinant de justesse devant la Croatie. Malgré les critiques des organisations non gouvernementales (ONG) des droits de l’homme, l’Arabie saoudite a pourtant été réélue.

La Russie, qui prétendait à une place au CDH de la zone Europe de l’Est, a obtenu 112 soutiens parmi les 193 pays de l’ONU. Les places disponibles pour le groupe d’Etats de cette région seront donc occupées par la Croatie (114 voix) et la Hongrie (144 voix). Dans le vote pour le continent asiatique, l’Arabie saoudite s’en est sortie avec 152 voix et représentera donc la région en matière de droits de l’homme aux côtés du Japon, de la Chine et de l’Irak pour les trois prochaines années.

Les élections se sont déroulées sur fond de polémique, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme assurant que le conseil a été pris en otage par des régimes oppressifs cherchant à se défaire des critiques et à privilégier leur propre agenda, d’après la chaîne de télévision Russia Today. En effet, les organisations Human Rights Watch et Amnesty International ont publié un communiqué conjoint en juin 2016, dans lequel elles appellent à suspendre l’Arabie saoudite du Conseil des droits de l’homme, dont elle est membre depuis sa création en 2006.

Les ONG reprochent à Riyad «le non-respect des droits humains au Yémen, où la monarchie pilonne les rebelles houthis depuis 2015. Au cours de celle-ci, près de 4000 civils ont trouvé la mort. L’ONU accuse la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite d’avoir tué des milliers de civils, dont des enfants, au Yémen.

Il y a quelques semaines, la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite a ciblé des funérailles dans la capitale yéménite tuant 140 civils. L’Arabie saoudite avait nié que la coalition soit l’auteure du génocide. Une enquête a prouvé la responsabilité de la coalition. C’est alors que la monarchie pétrolière a reconnu que la coalition arabe est l’auteure de la tuerie».