Oran: 20 greffes de la cornée réussies

Oran: 20 greffes de la cornée réussies

Une telle mesure avalisée au niveau hiérarchique a été ponctuée par la dotation de ladite clinique d’équipements technologiques de haute facture.

L’équipe chirurgicale de l’établissement public spécialisé dans la chirurgie ophtalmologique Hamou-Boutlélis (centre ville d’Oran) vient de gagner un autre défi en réussissant cette semaine à opérer 10 interventions chirurgicales exigeant une haute précision et la maîtrise méticuleuse de la haute technologie.

Ces interventions ont consisté en la greffe de la cornée sur 10 patients opérés et sortis totalement guéris de leurs maladies les ayant terrassés pendant de longues années. Une bonne avancée dans la prise en charge des malades souffrant d’une telle maladie traités antérieurement à ce jour dans des cliniques étrangères aux budgets onéreux. Toutefois, une telle mission n’est pas encore finie pour l’équipe chirurgicale, composée de compétences algériennes formées par des cadres algériens.

Autrement dit, la même équipe s’apprête à rallier les couloirs des blocs opératoires en vue de parachever le programme annuel tracé et devant aboutir à la greffe de la cornée sur 80 autres patients attendant leur tour. Se conformant aux instructions émanant du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalières, la clinique Hamou Boutlélis (ex-Cugnot) a fait sienne une telle spécialité depuis 2006, date durant laquelle les spécialistes ont décidé d’en découdre avec la maladie de la vue sous toutes ses formes.

Dans le sillage d’une telle mesure avalisée au niveau hiérarchique, ladite clinique a été dotée d’équipements technologiques de haute facture. Et depuis, aucune embûche, aussi petite soit-elle, n’a stoppé les spécialistes qui ont réussi à réaliser un bilan de 600 greffes opérées. Au-delà des petites insuffisances relevées en matière de greffe de la cornée, les résultats restent toutefois encourageants et prometteurs. C’est du moins ce que l’on a pu extrapoler des bilans avancés par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Mettant en exergue cette avancée, le département de Abdelmalek Boudiaf annonce que quelque 469 greffes ont été réalisées l’année dernière.

Une telle consécration motive davantage les spécialistes quant à aller de l’avant en tablant sur la réalisation annuelle d’un bilan de 700 à 1000 greffes de la cornée. Idem pour le premier responsable de la santé, Abdelmalek Boudiaf. Dans chacune de ses rencontres dédiées à l’évaluation de ses réformes, le ministre met l’accent sur la nécessité de booster de l’avant une telle spécialité tout en invitant ses tenants à prendre en charge le maximum de patients atteints d’une telle pathologie.

Plaidant pour une détermination davantage dans le cadre d’un suivi irréprochable des malades nécessitant une greffe de la cornée, le ministre de la Santé estime juste «la mise en place d’une banque du tissu de la cornée». Selon Boudiaf, cette instance jouera le rôle de régulateur en assurant «une bonne organisation dans le cadre de la prise en charge des patients». Dans ce contexte, l’informatisation des fichiers et autres documents médicaux est plus qu’imposante.

Conscient d’une telle évidence, le ministre a plaidé pour la mise en place d’un logiciel informatique devant prendre en compte le suivi des patients et le déroulement des interventions chirurgicales. Si l’opération est effectuée à titre gratuit en Algérie, la greffe de la cornée pose un sérieux problème dans des pays que l’on croyait avancés dans le domaine de la santé.

D’ailleurs, aucun des ophtalmologues, exerçant à titre privé dans des pays où la santé est aux services «humanisés» ou encore «socialisés», ne peut avancer une quelconque facture de ladite opération. Tel qu’attesté par plusieurs malades ayant «tenté» le coup pour se faire soigner en France, ces derniers affirment que «de tous les ophtalmologues consultés, pas un seul n’a osé nous donner le prix de l’opération».

L’enjeu est commercial dans ces pays ayant franchi plusieurs pas en avant dans la santé. Des ophtalmologues, affirment certains patients qui ont fini par revenir à la raison en s’en remettant aux mains des spécialistes algériens, se contentent de dire que «la mutuelle vous remboursera». En France, fief de la médecine, un greffon revient au prix de 1500 euros. Le prix de l’hospitalisation ambulatoire de deux jours peut s’élever à la colossale somme de 2799,33 euros si le patient est pris en charge par le secteur public et 3240,47 euros dans le secteur privé.