Nouvelles assurances du ministère de la santé sur les vaccins: Comment vaincre la réticence des parents

Nouvelles assurances du ministère de la santé sur les vaccins: Comment vaincre la réticence des parents

Le directeur général de la Prévention au ministère de la Santé a indiqué que seulement 1,5 sur les 6,5 millions d’enfants concernés ont été vaccinés.

Alors que la campagne de vaccination peine à décoller, le ministère de la Santé éprouve des difficultés pour trouver la bonne formule afin de créer le déclic et vaincre la réticence des parents. Intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, le directeur général de la prévention au ministère de la Santé, Smaïl Mesbah a indiqué que seulement 1,5 sur les 6,5 millions d’enfants concernés par l’opération ont été vaccinés contre la rougeole et la rubéole.

Un chiffre qui en dit long sur la réticence des parents et les dangers d’un échec d’une campagne hautement sensible. Pourtant, les vaccins utilisés lors de la campagne de vaccination contre la rubéole et la rougeole, qui s’est déroulée entre le 6 et le 15 mars en cours, «répondent aux normes universelles», a affirmé le même responsable du ministère de la santé, tout en dénonçant les «rumeurs infondées» quant à la qualité des vaccins. «L’Algérie importe des vaccins qui sont homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et qui répondent aux exigences technico-réglementaires mises en place par le ministère de la Santé», a encore déclaré Mesbah.

«Il existe cinq ou six producteurs mondiaux de vaccins reconnus et c’est auprès de ces fournisseurs que l’Algérie importe ces vaccins», a-t-il affirmé, précisant que les vaccins achetés «répondent aux normes universelles».

Le directeur général de la prévention au ministère de la Santé a déploré, à cette occasion, le fait que la campagne de vaccination lancée au niveau des établissements scolaires n’ait pas atteint les objectifs prévus, relevant que seulement 1,5 million d’enfants ont été vaccinés sur les 6,5 millions programmés. Se référant aux réticences de certains parents d’élèves à faire vacciner leurs enfants sous prétexte d’une «qualité douteuse de vaccins», le responsable du ministère de la Santé a attribué cet état de fait au «côté ravageur, dans l’esprit des enfants et de leurs parents, d’informations infondées et annonces de décès avant même le lancement de la campagne de vaccination». «Nous avons constaté des frayeurs, des psychoses, des inquiétudes et des angoisses chez les enfants à cause de ces rumeurs», a-t-il dit, relevant que l’exigence d’une attestation signée par les parents pour vacciner leur enfants a contribué à cette situation.

Il a affirmé qu’en «aucun cas, les services de santé n’ont demandé un quelconque document à signer par les parents dans les programmes de santé publique, y compris les campagnes de vaccination.

Cela n’a jamais été et cela ne sera jamais une pratique de santé publique», a-t-il assuré. Mesbah a indiqué que la campagne de vaccination contre la rubéole et la rougeole devra se poursuivre à la prochaine rentrée scolaire au niveau des structures de santé dans le cadre du dispositif de rattrapage et selon un calendrier précis», a-t-il précisé.

«La vaccination doit se poursuivre, car c’est le seul élément qui permettra à l’Algérie de faire face et d’éliminer les maladies graves et mortelles», a-t-il expliqué.