“Madame courage” en Israël, et alors ?

“Madame courage” en Israël, et alors ?

thumb (9).jpgPourquoi ne pas considérer la décision de Merzak Allouache de maintenir sa participation au Festival du cinéma de Haïfa avec son film « Madame courage » comme l’exception culturelle qui confirme la règle, ici le boycott ?

Le plus triste dans cette histoire est de parler d’un film que presque personne n’a vu. Si le film est de qualité jusqu’à bousculer les racistes-colonialistes et donner du baume au cœur des démocrates israéliens et particulièrement arabes je ne serai pas contre la participation de M. Allouache ou d’autres hommes de la culture pour dire qu’un intellectuel ne lutte pas de la même façon que les autres. Si le film de M. Allouache « Madame Courage » s’avère un navet, il est à croire que cette participation relève de la pub et dans ce cas le réalisateur du chef d’œuvre « Omar Gatlato… » a tort d’aller dans la gueule du loup avec un mauvais produit qui plaira à l’ennemi et portera préjudice à l’Algérie à nos amis et à la cause palestinienne.

Il faut voir le film d’abord avant de se prononcer et dans ce cas ni le Ministère de la culture ni M. Allouache ne nous donnent l’occasion de voir le film en le mettant sur DVD à défaut de salle de cinéma.

Le tort est au ministère de la Culture et non au réalisateur qui n’exige pas des producteurs qui reçoivent un financement public, de mettre sur le marché, chez les libraires à côté du livre, chez le buraliste à côté du journal des copies en DVD des films algériens, sachant que les salles de cinéma en Algérie sont fermées et dans le monde elles sont de plus en plus désertées. Faut-il signaler que les « Majors » de la production cinématographique maintiennent les salles de cinéma et leurs affiches non seulement pour leurs productions mais aussi comme principales supports de publicité au DVD.

Saadeddine Kouidri