Le plus grand voyageur

Le plus grand voyageur

arton9201-5bf0a.jpgInaugurée ce lundi 13 mars, en début de soirée à la Bibliothèque régionale Bakhti Benaouda d’Oran, la dixième édition du Festival interculturel du conte sera animée autour du thème Voyages et migrations.

Comme chaque année, l’association Le petit lecteur d’Oran s’inscrit dans la dynamique de la célébration de la Journée mondiale du conte (20 mars). Cette dixième édition sera axée sur le thème Voyages et migrations, car il semble « important » pour l’organisateur de « rendre hommage à ces femmes, ces hommes et ces enfants qui mettent en péril leurs vies pour aller à la rencontre de l’autre et des lieux qui accueillent leur détresse ».

L’oralité et l’imaginaire sont à l’honneur, ils la fête et pour une fois la Palestine est de la partie avec deux conteurs aux côtés de leurs homologues de Méditerranée, du monde arabe, d’Afrique et d’Europe. Onze jours durant, une trentaine de conteurs feront découvrir des histoires de différentes contrées : Tunisie, Liban, Italie, France, Espagne, Congo Brazaville, Algérie…

Ils réuniront des petits et des grands lecteurs dans les centres culturels, les espaces publics, le tramway, les écoles, le Théâtre régional Abdelkader-Alloula d’Oran, des établissements éducatifs, les jardins et lieux publics, l’hôpital pédiatrique de Canastel et à l’Institut français.

Ils animeront des causeries, des ateliers autour du conte au profit de toutes les catégories d’âge. Aussi, des conteurs se déplaceront-ils dans les villes limitrophes : Mostaganem, Ain Témouchent, Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Relizane pour partager avec les publics respectifs le plaisir et l’art de narrer des contes.

Ce mois de mars étant également celui des femmes, deux spectacles sont au programme, soit un hommage particulier à la doyenne des artistes peintres algériens, Leila Ferhat, avec le spectacle Fatema au-delà de l’horizon de Cahina Bari. De son côté, la poétesse et écrivaine algérienne Zineb Laouedj animera un récital poétique de son spectacle Nouara El H’bila.

Lors de la cérémonie d’ouverture au siège de l’APC de la ville d’Oran, deux conteurs ont proposé un contenu puisé du terroir national et traitant de la dimension et des valeurs humaines dans un instant de voyage. Comme l’affirme le conteur Michel Hindenoch, « les contes sont de nulle part. Et pourtant on les retrouve partout. Ce sont eux les plus grands voyageurs. Ils n’ont pas de nationalité, ils parlent toutes les langues.

Aucune frontière n’a jamais pu les arrêter : aucune époque, aucun terroir, aucune famille, aucun bavard n’ont jamais pu se les accaparer. Ils sont le grand miroir de l’Homme. Une seule chose peut les briser : le silence ». Autant que les troubadours, les conteurs viennent égayer nos lieux et nos soirées. Pourvu que les portes soient ouvertes !