L’APN organise une journée sur la “constitutionnalisation de la culture”

L’APN organise une journée sur la “constitutionnalisation de la culture”

c2585143ad0779f10a1414a9f9db42b3_L.jpgUne journée parlementaire consacrée aux « perspectives et portées » de l’inscription du droit citoyen à la culture et de la protection et la sauvegarde du patrimoine dans la Constitution, adoptée en février dernier par l’Assemblée populaire nationale (APN), a été organisée lundi à Alger.

Organisée par la commission de la Culture, de la Communication et du Tourisme de l’APN, cette journée a été organisée en présence du président de l’Assemblée, Larbi Ould Khelifa, du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, du ministre du l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul, de députés, de cadres, d’universitaires ainsi que d’un nombre important d’artistes.

S’exprimant à l’ouverture de la journée, Larbi Ould Khelifa a qualifié les nouveaux articles concernant la culture et le patrimoine contenus dans la nouvelle Constitution « d’acquis de grande importance » du fait, qu’ils « mettent l’accent pour la première fois sur la dimension culturelle de la nation » algérienne.

Qualifiant de « stratégique » le secteur de la culture dans le contexte de la mondialisation, le président de l’APN a, par ailleurs, estimé que son développement posait « de nombreux défis » -dont « la mise en valeur et la sauvegarde du produit culturel » par l’ « association des opérateurs privés et publics » dans son financement- et appelé à « se débarrasser » des lenteurs bureaucratiques ».

A ce propos, le ministre de la Culture a réitéré la volonté de son département d’aller vers « une culture capable de produire (de la richesse) au lieu d’une culture basée sur la consommation (des budgets alloués par l’Etat au secteur) ».

Azzedine Mihoubi a également appelé « développer les industries culturelles » par l’ « encouragement de l’investissement privé national et étranger » dans le respect de « cahiers de charges » définis par la législation en vigueur.

« Nous devons proposer des encouragements fiscaux et douaniers pour développer l’investissement dans la culture » a martelé M. Mihoubi qui juge, de ce fait, « nécessaire » un « assouplissement » des lois régissant son secteur.

Le ministre du l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul, a appelé de son côté à développer le « tourisme culturel » par la « collaboration étroite » entre son ministère et celui de la Culture, liés par une convention signée en octobre 2015.

Outre ces interventions, cette journée parlementaire a été marquée par la présentation de deux communications sur « Le rôle de la culture dans le renforcement de l’identité nationale » et sur « La culture comme source de richesse ».

Des artistes et des universitaires sont également intervenus pour soulever des préoccupations et des interrogations sur les points abordés par les responsables, notamment la question de l’investissement dans le secteur de la Culture.

Ce dernier sujet a soulevé l’interrogation de nombreux intervenants sur « les mesures concrètes à prendre pour encourager l’investissement » et qui, de leur avis, n’ont pas été « suffisamment expliquées » durant cette journée.