L’adaptation cinématographique des oeuvres littéraires en débat à Médéa

L’adaptation cinématographique des oeuvres littéraires en débat à Médéa

dd3454678e80e270f36e939b795d4e8d_L.jpgMEDEA – La problématique de l’adaptation cinématographique des oeuvres littéraires et la relation entre cinéma et littérature sont au centre d’un débat organisé à compter de ce dimanche à Médéa à l’occasion des journées littéraires, qui se tiennent jusqu’au mardi, à la maison de la culture Hassan-el-Hassani, à l’initiative de cet établissement culturel.

Des auteurs, parmi lesquels l’écrivain Azzedine Mihoubi, dont beaucoup d’oeuvres ont été portées à l’écran, ainsi que des universitaires et des critiques littéraires, sont invités à réfléchir sur la maigre moisson au plan cinématographique des oeuvres littéraires, en dépit de leur profusion », a expliqué à l’APS, le directeur de cet établissement culturel, Mounir Aissoug.

L’expérience cinématographique, plus au moins réussie », de l’écrivain Azzedine Mihoubi, auteur de La vierge de la montagne », qui raconte l’épopée de l’héroïne de la résistance populaire, Lalla Fadhma Nsoumer, et Zabana », le premier chahid guillotiné par l’administration coloniale, seront au menu de ces 3è journées littéraires, qui aborderont également d’autres expériences menées au cours des cinquante dernières années et les perspectives d’un rapprochement potentiel entre ces deux arts, a ajouté ce responsable.

L’objectif de ces journées est de relancer le débat sur l’avenir du cinéma algérien, qui s’est détaché, depuis quelques années, de ce qui faisait sa force et sa notoriété », a-t-il souligné, citant, à cet égard, le succès qu’avait remporté auprès des téléspectateurs, des films adaptés d’oeuvres de grands écrivains et romanciers algériens, tels que L’Incendie » et La Grande maison » ainsi que L’Opium et le bâton », écrits respectivement par Mohamed Dib et Mouloud Mammeri.

Les romans traitant de sujets pertinents et faciles à scénariser » tels que Morituri » et L’Attentat » de l’écrivain Yasmina Khadra, semblent intéressés beaucoup de réalisateurs, tant nationaux qu’étrangers, a observé M. Aissoug, soulignant toutefois que nombre d’oeuvres littéraires , malgré leur succès en librairie, ne finissent pas toujours au cinéma ».

Les réalisateurs préfèrent, souvent, travailler sur des scénarios maison», simples et superficiels, que de s’engager sur des oeuvres littéraires, plus complexes sur le plan du scénario ou sur le plan technique », a-t-il dit.