Initiée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel: Résidence de création d’art plastique «L’Afrique au cœur» à Dar Abdellatif

Initiée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel: Résidence de création d’art plastique «L’Afrique au cœur» à Dar Abdellatif

Dans le cadre de son programme de résidence de création, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) accueille une résidence de création baptisée «L’Afrique au cœur» à Dar Abdellatif avec la présence d’artistes plasticiens africains jusqu’au 5 août prochain. Sur la page officielle de l’événement, il est précisé que «Dar Abdellatif accueille en résidence d’été, les artistes plasticiens africains Alioum Moussa, Amadou Tounkara, Justine Gaga et Moufouli Bello, pour un focus sur l’art africain contemporain, encré dans la tradition, mais source inépuisable de création artistique».

Le vernissage de l’exposition des œuvres produites lors de cette résidence qui se poursuivra jusqu’au 5 août prochain, aura lieu jeudi prochain, à 17h30, et sera précédée d’une table-ronde sur «L’art contemporain en Afrique». Ainsi, chaque résident présentera sa démarche artistique à travers des créations originales inspirées de leur environnement qu’est Dar Abdellatif, Alger, et au gré des rencontres et des échanges.

Il est également rappelé que l’année 2017 a vu différentes résidences avoir lieu à Dar Abdellatif telles que musicale avec l’orchestre Al Dahabia qui a rendu un hommage à Warda El Djazairia au Festival Arabesque de Montpellier ou cinématographique avec Médi-Talent ainsi que d’autres.

Concernant l’artiste Moufouli Bello, originaire du Benin, il est précisé que c’est une administratrice et passionnée par l’art sous toutes ses formes et par la communication, ce qui l’a orienté vers des expériences professionnelles dans le journalisme, la photographie, l’écriture, et les arts plastiques. En marge de ses acquis de juriste, qui alimentent ses recherches sur la condition humaine, ces autres domaines l’intéressent fortement parce qu’ils font appel à l’imaginaire du public, mais également les ramène à des références culturelles puisqu’ils sont ancrés aux histoires et légendes de nos vies.

Il est également souligné que «son intérêt pour les questions identitaires l’ont rapidement tourné vers l’étude des structures idéologiques, et de la façon dont les cultes, les traditions, la culture, la politique et la technologie affectent notre perception de la société, nos émotions et nos comportements».

Son travail de recherche met donc l’accent sur les notions de condition féminine et humaine, d’identité, de sensibilisation, toutes considérations dont les quintessences évoluent avec la société et ses tribulations.

Par ailleurs, concernant l’artiste plasticien camerounais Alioum Moussa, également graphiste et designer, il est précisée dans son portraits qu’il «pose un regard attentif sur les problématiques sociales. Capable de travailler avec une grande variété d’outils et de matériaux artistiques, il façonne ses œuvres en fonction de la thématique choisie».

Au Cameroun et au-delà de ses frontières, il s’est vu attribué plusieurs distinctions et a été invité, en tant que créateur, à collaborer sur de nombreux projets artistiques. Il a participée ainsi à                  d’abondants projets notamment en Italie, en France en Suisse et au Danemark.

En tant que costumier, Alioum Moussa a conçu les costumes et accessoires de la pièce de théâtre «En attendant Godot» de Samuel Beckett, mise en scène par Martin Ambara et «Cantate de Guerre» de Larytrembley, mise en scène par Harvey Massamba.

Il a aussi été choisi pour concevoir les scénographies du Festival national des Arts et de la Culture en 2008 à Maroua, au Cameroun et de l’exposition «Rompre le silence tambour battant» au siège de l’ONU en 2009 à New-York aux Etats-Unis. En septembre 2016, il a remporté le premier prix de design de la Fondation «Illy art collection». Cette année, Alioum Moussa a aussi été l’invité spécial à la biennale «Performatik» 2017 en binôme avec l’artiste belge Maarten Vanden Eynde, pour le projet «Independance».

Le grand public algérien est convié à découvrir et à rencontrer ces talentueux artistes incarnant la créativité aux racines de notre continent.

S. B.