Un ministre de hollande rejette toute idée de repentance, Provocation !

Un ministre de hollande rejette toute idée de repentance, Provocation !

24793.jpgNotre journal, en fin de compte, avait vu juste en se montrant sceptique par rapport aux propos creux et faussement apaisants tenus par le chef d’État français à l’occasion de la commémoration des horribles massacres du 17 octobre 1961.

Ceux qui, naïvement, pensaient que la France allait changer d’attitude vis-à-vis de son criminel passé colonial en Algérie, au lendemain des déclarations creuses et politiciennes faites par François Hollande, devront vite déchanter.

C’est Kader Arif, ministre français des Anciens Combattants, en fait les harkis, qui en a donné la confirmation hier dans un entretien accordé au JDD (Journal Du Dimanche). «Il n’est pas question de faire repentance», a clairement indiqué ce membre du gouvernement français, qui sait forcément de quoi il parle.

Cynique, il explicitera dans ses propos ce que Hollande sous-entendais sans doute par ce terme «lucidité» quand il avait évoqué, il y a de cela à peine quelques jours, les horribles massacres du 17 octobre 1961, commis contre des centaines d’Algériens, pacifistes et désarmés, en plein coeur de Paris.

«Il y a effectivement des Algériens qui le souhaitent, nous l’avons senti avec François Hollande lors de ses déplacements en 2006 et 2010. Mais il n’est pas question de faire repentance. Il s’agit davantage de reconnaissance des choses. De part et d’autre».

En clair, Paris ne souhaiterait rien moins qu’une sorte de remise à zéro des compteurs, après une folklorique reconnaissance de ses crimes, menée en parallèle par ceux que l’Algérie aurait commis elle aussi.

C’est dire que non seulement la France a fait diversion depuis le début, et que le socialiste Hollande n’a pas l’intention de faire mieux que son prédécesseur (ce sont en effet les socialistes, quand Mitterrand était ministre de l’Intérieur) qui s’étaient montrés les plus meurtriers et les plus criminels dans la répression du peuple algérien durant sa guerre de Libération nationale, mais en plus il semble que l’on se dirige tout droit vers de nouvelles actions et mesures provocatrices et vexatoires de la part d’un pays qui garde toujours aux lèvres ce goût inégalé de son «paradis perdu».

Dans tous les cas de figure, il va sans dire que les prétendus aveux du président François Hollande par rapport aux horribles crimes commis à Paris un certain 17 octobre 1961 ne l’étaient pas du tout.

Ils ne le sont pas pour diverses raisons, toutes plus concluantes les unes que les autres. D’une part, Hollande donne l’air de faire dans l’ironie quand il évoque une «sanglante répression», ce qui représente en soi un aveu inédit, avant d’enchaîner pour dire que la France reconnaît cela avec… «lucidité».

Que peut bien signifier cette locution, sachant que le préfet de Paris de l’époque, Maurice Papon, a déjà été lourdement condamné pour avoir aidé, seulement aidé, les Allemands nazis, sous le régime de Vichy, à regrouper quelques juifs à déporter, dont il n’a pas une seule goutte de sang dans les mains.

En revanche, il n’a jamais été inquiété par rapport aux crimes directs commis sous ses ordres ce fameux et sinistre 17 octobre de l’an 1961.

Wassim Benrabah