Troubles du sommeil et accidents de la circulation : Un véritable danger.

Troubles du sommeil et accidents de la circulation : Un véritable danger.

Une convention de partenariat a été signée, en marge du 3e Congrès international sur les troubles du sommeil. Les clauses des documents paraphés par le Dr Khier Amrani, président de la Société de médecine du sommeil et M. Ahmed Naït El Hocine, directeur général du Centre national de prévention et de la sécurité routière, visent une étude à l’horizon afin de lutter contre les accidents de route.

Les participants aux travaux du 3e Congrès international sur les Troubles du sommeil, qui ont été ouverts, jeudi dernier à Alger, étaient unanimes que le stress, l’angoisse et les problèmes professionnels ainsi que les difficultés du quotidien sont autant de facteurs qui affectent la qualité du sommeil d’un conducteur sur quatre. Tout en soulignant l’importance de prendre le volant en étant parfaitement reposé.

«Troubles du sommeil, un problème de santé publique et de sécurité routière», tel est le thème qui a été choisi, cette année pour la 3e édition du Congrès international sur les troubles du sommeil. Placé sous l’égide du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, cette manifestation scientifique de deux journées est organisée, à l’hôtel Hilton, par le Centre national de prévention et de la sécurité routière, en partenariat avec la Société algérienne de médecine du sommeil.

Une convention de partenariat a été signée, en marge du congrès international. Les clauses des documents paraphés par le Dr Khier Amrani, président de la Société de médecine du sommeil et M. Ahmed Naït El Hocine, directeur général du Centre national de prévention et de la sécurité routière, visent une étude à l’horizon. C’est en effet, dans la perspective d’approfondir la recherche dans le domaine de lutte contre les accidents de la circulation et bénéficier de l’expertise médicale qui va permettre davantage de sensibiliser les conducteurs, dans un premier temps, et d’engager des actions de préventions routière et d’anticiper sur un changement de la législation et un durcissement des conditions d’accès à la conduite.

Diverses situations clinique de la pathologie du sommeil (respiratoire, cardiaque, pédiatrique, neuropsychiatrique, métabolique, endocrinienne, ophtalmologique et accidentologie), ont été abordées lors de ce programme scientifique riche et varié. «C’est une rencontre pour débattre et faire connaître la pathologie du sommeil… c’est une pathologie qui est méconnue en Algérie», a affirmé le Dr Khier Amrani. Dans une déclaration à El Moudjahid, en marge du congrès, le Dr Amrani a expliqué  nous essayons, à travers ce congrès, de profiter des expériences internationales… nous allons aborder la pathologie du sommeil normal jusqu’au sommeil pathologique», «cette année nous avons mis l’accent sur les accidents de la circulation et la responsabilité de la somnolence au volant», a-t-il souligné.

Dans cette optique, le président de la Société algérienne de médecine du sommeil a indiqué que sa firme œuvre avec les comités responsables en l’occurrence le Centre national de prévention et de la sécurité routière pour trouver la meilleure solution pour diminuer les accidents de la circulation en Algérie. De nombreuses études scientifiques montrent que beaucoup de conducteurs prennent la route sans se préoccuper de leur état de vigilance.

L’inattention des conducteurs

On le sait que onduire en état de somnolence est véritablement dangereux puisque cela multiplie par huit les risques d’avoir un accident. De son côté, M. Ahmed Naït El Hocine, directeur général du Centre national de prévention et de la sécurité routière a affirmé «cette rencontre s’inscrit dans les efforts développées par le Centre national de prévention et de la sécurité routière pour la lutte contre les accidents de la circulation dus à la somnolence».

«Pas moins de 2.500 accidents corporels ont été enregistrés au cours des dix premiers mois de l’année en cours», a indiqué M. Naït El Hocine. Ces accidents, soulève-t-il, «sont en raison de l’inattention des conducteurs». «Nous jugeons que le facteur somnolences est prépondérant dans la survenance de certains accidents, notamment sur les accidents commis par les conducteurs de transports voyageurs ou de marchandises qui circulent la nuit», a-t-il expliqué.

Si certaines causes de la somnolence au volant ne dépendent pas du comportement du conducteur (affections pathologiques), beaucoup d’entre elles sont directement liées à l’hygiène de sommeil et aux mauvaises habitudes des automobilistes. Certaines personnes présentent une somnolence quotidienne qui devrait les conduire à consulter un médecin. Pour les autres conducteurs les pratiques à bannir c’est une conduite prolongée sans aucune pause, un manque de sommeil.

Avant de prendre la route des vacances, il convient de dormir correctement de manière à ne pas constituer une dette de sommeil. Il est aussi préférable de prendre la route après une nuit de sommeil réparateur et ne pas se lever à une heure inhabituelle. De même, il est déconseillé de partir après une journée de travail sans s’être reposé. Conduire au-delà des limitations de vitesse. Cela induit en effet une fatigue supplémentaire car la vitesse oblige le cerveau à traiter un grand nombre d’informations en un minimum de temps, la vision devant alors s’adapter en permanence. Egalement prendre le volant alors que l’on ressent les premiers effets de somnolence dus aux effets secondaires d’un médicament ou autres.

Par ailleurs, l’impact négatif des nouvelles technologies sur le sommeil des ados a été l’un des thèmes abordés lors de cette rencontre.  Cette vie sociale, affective, ludique qui est en train de s’installer la nuit chez nos ados altère considérablement la physiologie du sommeil et entraîne des conséquences majeures sur la qualité de la journée suivante.