Tous les trois jours, un Algérien est contaminé par le sida

Tous les trois jours, un Algérien est contaminé par le sida

depistage-sida-algerie.jpgLes Algériens nouvelles victimes du sida en Afrique ? Si l’épidémie connait une baisse flagrante sur tout le continent africain, la courbe ne suit pas le même rythme au Maghreb où les frontières du tabou social et culturel sont encore solides.

Si le sida est en baisse constante en Afrique, où les campagnes de prévention ont permis aux populations à risques d’acquérir les bons réflexes pour permettre de freiner l’épidémie, il n’en n’est pas de même au Maghreb où la prévention et le dialogue n’ont pas de place tant le tabou est installé dans ces cultures.

30 000 Algériens seraient atteints du sida

Les pouvoirs publics n’accordent que très peu d’intérêt à ce problème de santé publique selon le quotidien El Watan qui s’alarme du nombre élevé de personnes atteintes du sida à l’occasion d’une enquête consacrée au sujet.

Dans plusieurs pays d’Afrique, la courbe des personnes atteintes du sida ou mourant de cette maladie baisse sensiblement. Mais, en Algérie, cette même courbe est en constante hausse.

Aujourd’hui, 6 472 Algériens seraient porteurs du virus du sida et 1 422 personnes seraient malades, selon les chiffres officiels. Pourtant, les professionnels de la santé qui agissent tous les jours sur le terrain ont une version tout à fait différente. Selon eux, 30 000 Algériens seraient atteints du sida selon des chiffres révélés par le quotidien qui affirme que, depuis le début de l’année, une personne à été contaminée tous les trois jours.

La culture du démi persiste

Les raisons de cette épidémie fulgurante ? Le tabou culturel, estime El Watan, qui met en cause le manque d’informations transmises aux jeunes qui ne sont pas avertis des dangers des relations sexuelles non protégées.

Si l’Algérie compte 75 centres de dépistage, seulement une dizaine serait véritablement opérationnelle.

Pour la journaliste à l’origine de cette enquête, la « culture du déni » est également en cause. Selon elle, la plupart des Algériens n’ont pas conscience du danger tant parmi la population que chez les décisionnaires politiques