Situation critique au Mali, L’Algérie contre l’intervention militaire

Situation critique au Mali, L’Algérie contre l’intervention militaire

islamistes-mali-300x204.jpgLa crise du Mali avec tous les risques et menaces sécuritaires qu’elle représente pour l’Algérie et les pays voisins, s’est taillée la part du lion dans les travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères maghrébins tenue lundi à Alger et dédiée à la sécurité de la région du Maghreb.

Cependant, il n’est pas question d’aller vers une intervention militaire dans la région et l’Algérie opte avec ses voisins à trouver une solution politique pour assurer de nouveau l’unité du Mali. Toutefois, ce pays voisin continue de sombrer dans l’insécurité.

D’ailleurs, hier, des groupes armés ont pris le contrôle du nord du Mali et commencé à détruire les deux mausolées de la plus grande mosquée de Tombouctou (une ville dans le nord-ouest du pays, classée patrimoine mondial), ont rapporté des agences de presse.

Dans le communiqué final de la réunion des MAE maghrébins, les participants ont souligné la nécessité de trouver une solution politique à la crise dans ce pays de manière à garantir son intégrité territoriale et lui éviter une intervention militaire, insistant sur l’importance d’exploiter tous les espaces de dialogue et de négociation disponibles. Ainsi, nul ne veut entrer dans une guerre avec les groupes armés qui détiennent le nord du Mali.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec les ministres des Affaires étrangères de l’UMA, au terme de leur réunion lundi à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé qu’il existait de «fortes chances» de trouver une solution politique à la crise au Mali.

Dans ce cadre, il a déclaré que la solution politique est «une conviction maghrébine commune » ajoutant que «le dialogue entre le gouvernement et les parties maliennes est nécessaire» précisant que l’Algérie «est disposée à accompagner ces efforts pour trouver une solution politique à la crise».

Il expliquera que les MAE de l’UMA ont eu lors de leur réunion à Alger «des concertations sur nombre de questions importantes dont la situation dans la région du Sahel, notamment la situation au Mali et plus précisément dans nord du Mali».

Il est à souligner qu’en plus de la crise malienne, l’Algérie est menacée aussi sur ses frontières avec la Libye. Sur ce point, le chef de la diplomatie algérienne s’est dit convaincu qu’il existait «une volonté politique d’établir une coopération bilatérale pour sécuriser les frontières», assurant que cette volonté «sera concrétisée» sur le terrain.

De son côté, le MAE libyen, Achour Ben Khayyal, avait insisté sur la demande formulée par son pays auprès des pays du voisinage pour l’extradition de personnes ayant commis des crimes même si, selon lui, cette question «n’influera pas sur les relations de la Libye avec les pays du Maghreb».

S’agissant de la sécurité de la région du Maghreb, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’UMA ont souligné la nécessité de lutter contre les menaces qui pèsent sur cette région dans le cadre d’une «approche intégrée et coordonnée» entre les pays de l’UMA.

Les participants à la réunion d’Alger ont mis l’accent sur les responsabilités qui incombent à chaque pays dans le cadre de la lutte contre ces menaces. Aux niveaux régional et international, les participants ont souligné la nécessité de mettre en place un partenariat sécuritaire entre les Etats de l’UMA et la région du Sahel, tout en confirmant la participation des pays maghrébins à la prochaine conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement dans la région du Sahel «Alger 2».

N. C