L’administration, jugée peu performante, représente pour 56% des diasporas maghrébines, la principale entrave à l’investissement dans leurs pays.
Selon une enquête du projet euromaghrébin DiaMed, réalisée par son partenaire européen ACIM, l’administration et les institutions constituent pour les communautés maghrébines résidentes en Europe le frein principal à toute volonté visant à investir dans leur propre pays.
50% des investisseurs interrogés estiment que le foncier demeure aussi un des obstacles de taille à l’investissement, démontrent les résultats de cette enquête qui a mis en évidence le manque de confiance entre opérateurs et pouvoirs publics ainsi que les difficultés ayant trait à l’accès à l’information et aux financements bancaires.
Selon la même enquête, seul un porteur de projet sur deux se dit suffisamment informé en ce qui concerne le climat des affaires et l’environnement qui entoure l’activité dans laquelle il souhaite se lancer.
Ces opérateurs économiques estiment par ailleurs que 59% des pouvoirs publics n’ont pas suffisamment conscience du rôle que peut jouer la diaspora dans le développement économique et social. L’enquête qui classe le secteur agricole et tertiaire comme domaines très attractifs auprès de la diaspora, estime que 74% des projets ont un volume financier entre 10 000 et 500 000 euros, tandis que 21% des projets nécessite un volume financier supérieur à 500 000 euros.
Nassima Benarab
