Sellal : « Laissez la coiffure et la manucure pour le Nord »

Sellal : « Laissez la coiffure et la manucure pour le Nord »

d-sellal-presidera-louverture-officielle-de-constantine-capitale-de-la-culture-islamique-bf044.jpgLe premier ministre, Abdelmalek Sellal, a souligné la nécessité d’orienter la formation des jeunes dans le Sud vers des domaines plus sérieux et vitaux : les secteurs pétrolier et gazier et les métiers associés.

« Laissez la coiffure et la manucure pour le Nord ! Ici la formation doit être orientée vers le secteur des hydrocarbures qui devrait s’étendre aux jeunes de Tamanrasset, Adrar et Illizi », a-t-il lancé avant-hier aux responsables du centre de formation de l’entreprise nationale de forage (Enafor) à Hassi Messaoud.

Le Premier ministre, qui s’est rendu dans ce centre dans le cadre de sa visite de travail à Ouargla accompagné d’une forte délégation ministérielle, a admis la priorité des jeunes de la région d’accéder à la formation dans le secteur des hydrocarbures qui reste le seul moyen pour résorber le chômage.

« Ici le secteur le plus pourvoyeur d’emplois est celui des hydrocarbures, d’où la nécessité d’orienter la formation vers ce domaine », a-t-il insisté, en recommandant aux autorités de supprimer les spécialités « inutiles » qui ne répondent pas aux besoins économique de la région.

M. Sellal a saisi cette occasion pour s’entretenir avec les stagiaires du centre et s’enquérir sur les conditions de leur formation dans les techniques de forage et de maintenance. Il a souligné par ailleurs la nécessité pour l’Enafor d’établir des partenariats avec des étrangers pour développer sa production dans les appareils de forages.

Le Premier ministre a ensuite visité l’Institut algérien du pétrole de Hassi Messaoud, où il a pris connaissance des filières de formation de techniciens supérieurs et d’ingénieurs dans les spécialités de forage, production, exploitation d’hydrocarbures et en sécurité industrielle, et a inspecté les structures de l’institut et s’est enquis des conditions de formation.

L’agriculture saharienne, l’autre richesse du Sud à valoriser

Outre le secteur de l’énergie, M. Sellal a souligné les potentialités de l’agriculture saharienne dans le développement du Sud.

Le ministre, qui s’est rendu dans une ferme agricole privée dans le cadre de cette visite, a remis plusieurs actes de concession aux agriculteurs et les décisions de crédits.

Il a souligné la nécessité de l’accompagnement technique et financier des jeunes agriculteurs dans cette ville connue par sa production des dattes et d’autres filières agricoles variées tels les céréales, l’ail, la pomme de terre et l’oléiculture.

Le Premier ministre s’est également rendu au site de la ville nouvelle de Hassi Messaoud, où il a recommandé d’ouvrir la zone industrielle de cette future ville aux investisseurs privés. M. Sellal a reçu des explications concernant le méga-projet de la ville nouvelle de Hassi Messaoud et de son quartier « prioritaire », qui sera érigé à l’horizon 2018 et doit abriter 45 000 habitants. Organisée en quatre parties avec un centre-ville, la ville devrait comporter un quartier traditionnel appelé la Médina.

Les responsables du projet ont saisi le Premier ministre pour les doter des moyens financiers pour réaliser ce quartier traditionnel qui devrait mettre en relief l’architecture spécifique à la région. Le Premier ministre a également inspecté la centrale électrique de Hassi Messaoud, d’une capacité de production de 660 mégawatts.

A l’issue de cette visite, M. Sellal s’est rendu à Bour Haïcha, pour visiter un village touristique lancé par un opérateur privé à Ouargla. Ce village, qui s’étend sur 9 hectares, dispose de 30 chambres sous forme de grottes et de 40 bungalows. Le Premier ministre a souligné le rôle des opérateurs privés dans la promotion du tourisme saharien et de mettre en valeur les potentialités touristiques de la région.