Retour sur le comportement des Algériens: L’écolo DZ, ou comment le devenir.

Retour sur le comportement des Algériens: L’écolo DZ, ou comment le devenir.

Beaucoup se posent la question mais personne ne réagit. Du moins personne ne  sait qu’il ne réagit pas. Car, prendre plusieurs douches par semaine, laisser son ordinateur allumé, et ne pas débrancher tous les appareils électriques qui consomment de l’électricité en mode veille, exercent une pression sur la nature.

La Rédaction Numérique de Liberté a posé la question à ces lecteurs. Sur 18 commentaires, 9 pensent avoir l’âme d’un écolo.

Écolo ou pas, chaque homme laisse une empreinte écologique, qui s’élève en fonction de la pression qu’il exerce sur la terre. Comme expliqué par le Fonds mondial pour la nature (WWF), l’empreinte écologique un outil développé par le Global Footprint Network qui permet de mesurer la pression qu’exerce l’homme sur la nature.

D’ailleurs les chercheurs en environnement s’accordent à dire que « les pays à forts revenus participent le plus activement à la surconsommation de l’environnement planétaire : les pays les plus riches ont une empreinte écologique jusqu’à 20 fois supérieure à celle des plus pauvres ».

L’Algérie en fait partie malheureusement, ou heureusement des pays riches. Vraisemblablement, l’algérien consomme bien plus que ce que la Terre peut lui offrir. Tel est le constat du rapport de l’année 2012 de Global Footprint Network, sur l’état de la planète. La Terre ne peut offrir que 1,8 hectare de ressources naturelles par personne alors qu’en moyenne chaque algérien en consomme 2,1 GHA (mesuré en unités standard appelés hectares globaux).

Sur le terrain, certains « bons citoyens » s’activent dans la sensibilisation sur la préservation de la nature, et le développement durable.

Certains ont choisi le chemin politique, en intégrant les seuls partis verts existant en Algérie, à  savoir, le « Mouvement National pour la Nature et le Développement – MNND », et « le parti algérien vert du développement ».

D’autre encore ont choisies la voie du web, en lançant une pétition à l’attention du « Ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement et de la ville pour garder nos quartiers et villes propres ! » Or cette institution n’existe plus. L’environnement a été raccordé à celui  des ressources en eau. Cependant, « l’important, c’est de participer ».

Cette pétition vise à mettre en place une réglementation qui permettrait de « lutter contre les déchets jetés un peu partout ». Pour ce faire, l’initiateur du projet recommande au ministre de :

«•        Mettre en place des patrouilleurs qui passent dans les quartiers,

•          Mise à jour le matériel de nettoyage,

•          Formation professionnelle des agents de nettoyage,

•          Amélioration de statut des agents de nettoyage,

•          Promotion de la gestion des déchets,

•          Application des amendes sévères,

•          Augmentation du nombre de poubelles surtout dans les surfaces publiques,

•          Application du règlement qui dit que chaque dépanneur doit avoir une poubelle devant son commerce, accompagnée d’une campagne de presse et/ou publicitaire dans le différents supports médias etc. »

Quoique, ces recommandations seraient insuffisantes, il en faut bien plus. En réalité, il est nécessaire d’explorer des voies alternatives, en trouvant des solutions pour rattraper le temps perdu.

Pour mener à bien ce « combat » Il existe des gestes quotidiens qui pourraient contribuer à la sauvegarde de notre planète.

En voici comment devenir écolo en 10 façons :

  1. -Éteindre les lumières et les appareils inutilement allumées ;
  2. -Débrancher tous les appareils électriques car laisser brancher son chargeur de téléphone portable consomme inutilement de l’énergie, comme tous les appareils en veille ;
  3. -Utiliser des ampoules à faible consommation et à longue durée. D’ailleurs l’Agence Nationale pour la Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie (APRUE) a lancé un programme baptisé Eco Lumière qui consiste à diffuser dans les ménages un million  de lampes économiques de qualité à un prix soutenu ;
  4. -Privilégier la douche au bain, et réduire la durée de la douche, pour éviter de gaspiller l’eau. Une source vitale, provenant soit des barrages, soit de la mer, en utilisant des techniques pour le dessalement qui sont très consommatrices en énergie.Le littoral de l’Algérie compte des stations de dessalement d’eau de mer, réparties sur les 14 wilayas côtières.
  5. Privilégier la marche, le transport en commun, aux transports individuels, ou alors le covoiturage. D’ailleurs ce concept de l’utilisation conjointe et organisée d’un véhicule s’impose en Algérie, avec les sites www.cheetah-car.com, www.coorsa.com, www.nroho.com, www.covoituragealgerie.com, et autres pages Facebook qui proposent les mêmes services;
  6. Ramasser ses déchets et participer à des campagnes de reboisement;
  7. Privilégier les produits locaux, à ceux importés. Car non seulement c’est bénéfique pour l’économie algérienne, consommer local contribue à la préservation de l’environnement. Effectivement les produits importés parcourent des milliers de kilomètres avant d’arriver. Cette transportation émet des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique;
  8. Manger moins de viande, serait très bénéfique pour l’environnement. C’est dans un rapport datant de 2014, que la FAO a mis l’accent sur le secteur de l’élevage qui contribue de manière importante au changement climatique.  « Les produits qui contribuent le plus aux émissions du secteur sont la viande bovine et le lait de vache, qui en représentent respectivement 41 et 20 pour cent. Le méthane issu de la rumination joue un rôle important. »
  9. Éviter le gaspillage de la nourriture. Selon le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati, « plus de 40 millions de dollars de pain sont jetés annuellement », a-t-il indiqué dans une déclaration à la chaîne III, en 2015. De son côté, la Fédération algérienne des consommateurs, de son président Hariz Zaki a fait savoir à la même radio que « pas moins de 20% des fruits et légumes finissent dans les poubelles, à défaut de centres de tri et de transport réfrigéré »
  10. Privilégier les appareils rechargeables aux autres fonctionnant avec des piles jetables.