Ali Haddad, un des hommes forts du moment à la faveur de sa proximité affichée avec Said Bouteflika, a achevé sa campagne électorale pour la présidence du FCE par une grande kermesse jeudi soir à l’hôtel Aurassi.
Seul candidat pour succéder à Rédha Hamiani, les autres candidats potentiels ayant préféré se retirer pour ne pas servir de faire valoir, le patron du puissant groupe ETRHB est assuré d’être le prochain parton de l’organisation patronale.
Une dizaine de ministres et pas des moindres ont croqué le marmot pendant deux heures avant de voir arriver Ali Haddad dans la salle où étaient présents aussi des chefs d’entreprises. Et bien sur la présence ostensible du patron de l’UGTA, Sidi Said qui devait être de la fête.
En tous cas sa présence jeudi à l’Aurassi ne devrait pas être du goût de Louisa Hanoune. C’est la lune de miel entre eux et cette présence risque d’avoir du plomb dans l’aile. Et pour cause, les options annoncées par le futur patron du FCE sont autant de chiffons rouges aux yeux de la patronne du parti des travailleurs.
L’ouverture du transport aérien, à l’initiative privé, la libéralisation du secteur bancaire etc…voilà qui est de nature à faire voir rouge à Louisa Hanoune.
Que va donc faire Ali Haddad, sachant que son élection est déjà acquise ? Il veut redonner un second souffle au FCE en en faisant un espace représentatif du monde de l’entreprise. L’objectif, a-t-il expliqué dans son intervention est de « libérer l’entreprise puis de « promouvoir le partenariat ».
Ali Haddad promet aussi dans son programme de favoriser le dialogue avec les pouvoirs publics mais aussi le partenaire social, autrement dit les trois acteurs de la tripartite.
Il va sans dire que le futur patron du FCE est potentiellement en mesure de revigorer, le FCE , d’abord de par son expérience de patron toujours opérationnel, mais il y a aussi sa proximité avec les cercles décideurs. C’est un atout non négligeable. Reste à savoir si Ali Haddad réussira à réunir toute la familles des patrons, sachant que des hommes d’affaires comme Issad Rebrab ou Slim Othmani qui pèsent dans le monde du patronat ont pris leur distance avec le FCE.
